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TPI Mafanco : l’ancien ministre de la sécurité Madifing Diané jugé pour… 

Après avoir refusé de comparaître au trois premières audiences, l’ancien ministre de la Sécurité, Madifing Diané, s’est finalement présenté devant le tribunal de Matam, ce jeudi 2 mai 2024. Il est poursuivi par l’UFDG de diffamation, discrimination, abus d’autorité et dénonciation calomnieuse. 

A la barre, l’ancien gouverneur de Labé a nié les faits articulés contre lui et a demandé au plaignant d’apporter le contre de son affirmation. 

Ensuite, les avocats de l’ancien ministre ont soulevé des exceptions. Pour eux, ce tribunal n’est pas compétent pour juger Madifing Diané. 

“Nous avons soulevé des exceptions de fin de non recevoir. La première est une exception préjudicielle. C’est-à-dire, il est reproché à Monsieur Diané devant un tribunal correctionnel d’avoir violé des dispositions de la constitution. Alors qu’un juge correctionnel n’est pas compétent pour examiner si une disposition de la constitution a été violée ou pas. Donc, nous avons demandé au tribunal de renvoyer cette affaire devant le juge compétent, c’est-à-dire devant la chambre administrative de la cour suprême. Pour les autres exceptions, il y’a la dénonciation (calomnieuse) et la discrimination, il y’a tout une série d’infractions qui lui sont reprochées. Alors que ces infractions se sont déroulées en 2010 et comme vous pourriez le savoir, les infractions, les délits sont prescrits au bout de trois ans”, a déclaré Me Sékou Kè Touré, un des avocats de Madifing Diané. 

Selon lui, “ce n’est pas le fait que ces infractions-là ont été dénoncées par la partie civile en 2024 que le juge veille se prononcer sur ces infractions-là. Parce que nous estimons qu’elles sont prescrites au bout de trois (3) ans. Les délits dont il parle ont eu lieu en 2010 et nous sommes en 2024. Donc, le juge correctionnel ne va pas examiner des délits qui ont été commis en 2010 en 2024. Donc, ça veut dire que toutes les exceptions à part la diffamation, nous avons demandé au juge de les abandonner purement et simplement, il reste maintenant que la diffamation ».

De l’autre côté, les avocats de l’UFDG se sont réjouis de la comparution de l’ancien ministre de sécurité. « Le prévenu a tourné mais finalement il a fini par comprendre qu’il n’a aucune autre solution que de comparaître librement ou par l’effet de mandat. Donc, il a comparu ce matin, ce qui nous réjouit. Nous voulons un procès juste, équitable et contradictoire dans lequel le droit de la défense est garantie”, a déclaré Me Salifou Béavogui. 

 

“Il y a trois ou quatre avocats qu’il a constitués. Alors que dans ses anciennes communications, il disait qu’il n’avait même pas besoin d’avocats, il pouvait même se défendre parce que la raison est de son côté. Donc, premièrement il a constitué plusieurs avocats, deuxièmement il a comparu et troisièmement un de ses conseils a écrit pour soulever des exceptions. Nous avons demandé le report de deux semaines pour nous permettre de répliquer à ces exceptions. Nous en avons profité également pour solliciter le sort du mandat. Après un débat, le dossier a été renvoyé. Nous avons exprimé toute notre crainte. Un prévenu qui n’est venu que pour la quatrième fois par l’effet d’un mandat même si le mandat n’est pas exécuté c’est déjà une épée. Si vous le mandat, le prévenu ne viendra plus jamais. Donc le mandat est maintenu. Il est toujours sous l’effet du mandat et à tout moment il peut être rattrapé, conduit en prison. Finalement l’affaire a été renvoyée au 16 mai pour échange d’écriture et suite des débats”, a-t-il ajouté.

Il faut rappeler qu’à l’audience précédente, le tribunal avait décerné un mandat d’amener l’ancien ministre de la sécurité d’Alpha Condé. 

 

 

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