L’Union des Forces Républicaines (UFR), l’un des principaux partis d’opposition en Guinée, fait face à une suspension de 90 jours, décidée par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Cette mesure fait suite à une évaluation des partis politiques opérée par le gouvernement guinéen, mais elle suscite une vive réaction au sein de l’UFR, dirigée par l’ancien Premier ministre Sidya Touré.
Dans un communiqué largement relayé par les médias, l’UFR exprime son incompréhension face à cette décision, qu’elle considère à la fois « incompréhensible et inacceptable ». Le parti souligne qu’il s’est scrupuleusement conformé aux exigences légales en vigueur, notamment celles énoncées dans la loi de 1991 régissant les partis politiques en Guinée. « Fidèle à sa ligne républicaine et à son engagement pour une Guinée démocratique et prospère, notre parti a répondu à toutes les sollicitations administratives et s’est acquitté de toutes ses responsabilités conformément à la loi », indique le communiqué.
L’UFR insiste sur le fait que cette suspension survient malgré sa démarche de transparence et de bonne foi. Le parti déplore le manque de justification claire de cette décision, affirmant qu’il ignore jusqu’à ce jour les motifs précis qui ont conduit à cette mesure. En dépit de plusieurs démarches entreprises pour obtenir des éclaircissements auprès du MATD, l’UFR estime qu’il n’a toujours pas reçu de document de référence expliquant les raisons juridiques et administratives de la suspension.
Face à cette situation, l’UFR dénonce ce qu’elle perçoit comme une dérive autoritaire. Le parti appelle ses militants, sympathisants et toutes les forces démocratiques du pays à rester mobilisés pour défendre les valeurs de la démocratie et du multipartisme, considérées comme des piliers essentiels pour une nation moderne et juste. « Nous dénonçons fermement cette décision illégale et appelons à son annulation immédiate », conclut le communiqué.