M. Trudeau, au pouvoir depuis l’automne 2015, est en difficulté depuis des mois, mais la crise s’est accentuée depuis la réélection de Donald Trump. Ce dernier a promis d’imposer des droits de douane de 25 % au Canada, provoquant des désaccords au gouvernement sur la façon de répondre à ces menaces.
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé lors d’une allocution, lundi 6 janvier, son « intention de démissionner de [son] poste de premier ministre et de chef du Parti libéral [du Canada, PLC] ». Cette démission sera effective « une fois que le parti aura choisi son prochain chef à l’issue d’un processus rigoureux et compétitif », a-t-il ajouté.
« Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections. Il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être premier ministre », a-t-il encore déclaré. La date du départ effectif de M. Trudeau n’est pas connue. Mais les campagnes au sein du PLC peuvent durer plusieurs mois, et même si le processus est accéléré, il est peu probable que l’actuel premier ministre quitte ses fonctions dans les prochains jours. Le parti doit se réunir mercredi pour une grande réunion.
Crise accentuée depuis la réélection de Trump
La pression était intense autour de M. Trudeau et de plus en plus de voix s’élevaient au Canada pour qu’il quitte ses fonctions, y compris au sein de son propre parti, depuis la démission de la vice-première ministre Chrystia Freeland, le 16 décembre 2024. Par ailleurs, le Parti libéral du Canada est au plus bas dans les sondages alors que se profilent des élections législatives – elles doivent se tenir au plus tard en octobre.
La crise s’est accentuée depuis la réélection de Donald Trump, en novembre 2024. M. Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a promis d’imposer des droits de douane de 25 % au Canada dès son retour au pouvoir. Or Ottawa a pour premier partenaire les Etats-Unis, où partent 75 % de ses exportations.
M. Trudeau s’est rendu en Floride en novembre pour rencontrer le futur président américain dans sa propriété de Mar-a-Lago afin d’éviter une guerre commerciale. Mais, depuis, Donald Trump a porté des coups humiliants à M. Trudeau sur les réseaux sociaux, l’appelant à plusieurs reprises « gouverneur » du Canada.
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