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La déception de Bah Oury aux états généraux de l’agriculture et de l’élevage 

Les états généraux de l’agriculture et de l’élevage ont démarré, ce mercredi 3 juillet au château by Issa à Conakry. A cette cérémonie le premier ministre Bah Oury a déploré la faible participation de l’agriculture au PIB national. 

«Cela s’avère une déception pour la communauté nationale. De par nos atouts, par ce que Dieu nous a donné : des terres arables, de l’eau et une main-d’œuvre, nous ne pouvons pas nous contenter d’une contribution qui n’atteigne pas 20 % du PIB », a-t-il déclaré.

Bah Oury a souligné l’importance de ces états généraux pour trouver des solutions à ce paradoxe. « C’est un enjeu capital. C’est la raison pour laquelle le président de la République, dès après le 5 septembre 2021, a tout mis en œuvre en affectant des ressources avoisinant les 200 % [par rapport aux années antérieures], pour rompre avec cette fatalité qui fait que la Guinée n’est pas parvenue à faire que son agriculture soit porteuse d’une véritable croissance. »

Le Premier ministre a également évoqué une initiative visant à réduire l’importation de riz, en coopération avec la Chambre de commerce et d’artisanat ainsi que le patronat guinéen. « Nous avons tout ce qu’il faut pour produire ce que nous consommons. On leur a dit faisons un deal : cette année, vous produisez une certaine quantité en cultivant nos terres pour diminuer l’exportation. »

Bah Oury a insisté sur la nécessité de passer de l’importation à l’exportation de produits agricoles, notamment le riz et les volailles. «Avec les représentants de la Chambre de commerce et d’artisanat et le patronat guinéen, nous avons dit : 800 mille tonnes d’importation de riz ce n’est pas acceptable dans ce pays. Nous devons le faire parce qu’aujourd’hui le monde change, la géopolitique utilise les ressources agricoles à des fins politiques. Madame la ministre du Commerce a eu de la peine à obtenir, l’année dernière, des possibilités d’importer du riz de l’Inde. Il a fallu des missions pour convaincre les autorités indiennes. »

Il a également souligné que la production agricole doit permettre à la Guinée d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de nourrir la région ouest-africaine. « Comme vous le savez, la souveraineté nationale n’est que leurre lorsque vous ne pouvez pas permettre à votre population de manger à sa faim par le biais de sa propre production. Le président de la République n’a ménagé aucun effort pour que le secteur agricole puisse avoir les moyens de sa politique. Il a encouragé les initiatives. La voie est tracée, il faut l’utiliser. »

Avec Guinee360.com 

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