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Guinée : Que révèle l’audition du journaliste Sanso Barry à la DPJ ?

CONAKRY- Le journaliste et administrateur général site Ledjely.com a été longuement auditionné le 19 février 2024 à la direction centrale des investigations Judiciaires (DCPJ). L’interrogatoire de Boubacar Sanso Barry (voir photo) résulte d’une convocation qu’on lui a adressée la semaine d’avant pour dit-on des besoins d’enquêtes. Peu avant la dissolution du Gouvernement (le 19 février), le Garde des Sceaux révélait que notre confrère a été convoqué pour des raison de sécurité nationale. Mais ce mercredi 21 février 2024, l’avocat du journaliste a fait de nouvelles révélations dans cette rocambolesque affaire qui tire son origine suite à la cyber-attaque dont le site internet de l’aéroport a été victime. Maitre Moussa Sidibé « accuse » Charles Wright de diffamation contre son client.

“Nous avons répondu à l’invitation. Nous avons été auditionnés pendant plus de 2 heures, nous avons répondu à toutes les questions, à la fin de l’audition, ils ont signé un PV (Procès-Verbal), dans lequel aucun fait n’est reproché à Monsieur Sanso Barry”, a révélé Me Moussa Sidibé, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 21 février 2024.

Sortie inopportune de Charles Wright ?

“Pendant que nous étions en train d’effectuer cette audition, nous avons été désagréablement surpris, à la sortie que le ministre d’alors (Alphonse Charles Wright) qui a déclaré que monsieur Sanso Barry a commis des faits graves. Il l’affirme sans le mettre au conditionnel que mon client aurait commis des faits graves relevant de la sécurité nationale.

Les enquêtes officielles qui sont ouvertes (dans le cadre de la cyber-attaque contre le site web de l’aéroport ndlr) par des officiers assermentés à la matière, il y a une commission qui est mise en place par les autorités, pour enquêter sur ces faits d’hacking du site de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré. Ces policiers ont des formations spécialisées en la matière. Ils ont les moyens qui sont mis à leur disposition. Ils peuvent entendre qui ils veulent, ils peuvent donner suite à leur enquête. Alors nous sommes étonnés de constater que le ministre n’entend pas attendre que les enquêteurs donnent leur conclusion pour qu’il donne des affirmations dont il n’a aucune preuve”, dénonce Me Sidibé.

“Je rappelle que le ministre a déclaré que Sanso aurait perçu des sous et que les hackeurs l’auraient utilisé moyennant quelque chose, pour faire passer leur message. J’espère qu’il doit avoir des preuves de ce qu’il a dit parce jusqu’à date où toutes les enquêtes ouvertes n’ont démontré en rien de ce que lui a dit. Donc, ces déclarations n’engagent que Charles Wright seulement parce que les autorités ont ouvert des enquêtes officielles qui n’ont rien reproché à date Sanso Barry.

Par conséquent, nous nous estimons que ces déclarations de l’ex ministre Charles Wright sont attentatoires à la dignité, à l’honneur et à la personne de M. Sanso. Il met son professionnalisme en cause. Or, Sanso est un éditorialiste qui est reconnu sur le plan international. Alors s’en prendre à sa personne, aller jusqu’à faire des déclarations qui peuvent mettre même sa vie en danger, sans avoir la moindre preuve, c’est une diffamation », a déclaré l’avocat de notre confrère Me Moussa Sidibé.

Pour lui, en attendant que les enquêteurs ne rendent leur conclusion sur cette cyber-attaque, il serait prématuré pour une autorité, de faire de telles affirmations.

Dossier à suivre…

In Africaguinee.com

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