Les débats ont été clôturés ce mercredi, 30 juin 2021, dans le procès opposant Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral, à six anciens cadres de son parti. Comme lors de la précédente audience, c’est le plaignant qui a été entendu aujourd’hui encore par le tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma (Conakry). L’opposant guinéen a répondu aux questions de son avocat, cherchant à prouver que les prévenus ont porté atteinte à son honneur, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
C’est la deuxième fois que Dr Faya Millimouno comparaît dans cette affaire, l’opposant à Thierno Boubacar Baldé, Halimatou Baldé, Mamadou Maz Bah, Mamadou Oury Diallo, Boubacar Pita Bah et Ibrahima Sory Sow, tous anciens cadres du Bloc Libéral. Le président de cette formation politique est venu expliquer au tribunal que les six prévenus se sont rendus coupables de diffamation à son encontre. Cela, à travers des propos qu’ils ont tenus dans la presse, dans lesquels ils l’ont accusé notamment d’être un dictateur.
Dr Faya Millimouno a laissé entendre qu’au sein de son parti, il arrive souvent qu’il soit mis en minorité sur certains sujets et qu’il accepte toujours de se plier à la volonté de la majorité. En ce qui concerne l’annulation du congrès du BL (la goutte d’eau qui a fait déborder le vase), le plaignant a assuré que ce n’est pas lui qui a pris cette décision. Il indique que cette décision ne lui était d’ailleurs pas favorable, et qu’il l’a acceptée parce qu’elle émane de la commission électorale du Bloc Libéral et pour le bien de la formation politique qu’il dirige.
« A l’issue de ce congrès où 21% des électeurs étaient à Conakry, aucun responsable n’avait encore été élu, mais j’avais déjà 90% des voix en ma faveur. C’est par le souci de l’avenir du parti que je me suis plié à l’invalidation du vote tel que proposée par la commission électorale et validée par le bureau exécutif. Donc je ne suis pas un dictateur comme ils le disent », a déclaré Dr Faya Millimouno. L’opposant semble bien apprécier les départs de ses anciens collaborateurs car, dit-il, son parti se porte mieux depuis qu’ils sont partis.
« Depuis qu’ils ont quitté, le parti est en train de fonctionner normalement. Et contrairement à ce qu’ils ont dit dans leur conférence de presse du 30 novembre 2020, seuls trois fédéraux ont démissionné. Il s’agit de ceux de Labé, de Tougué et de Koubia », a dit le président du BL.
Après les explications du plaignant, le tribunal a renvoyé le dossier au 14 juillet 2021 pour les plaidoiries et réquisitions.
In Guineematin