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CRIEF. A cause des explications soulevées, le procès contre Oyé Guilavogui, renvoyé

L’ancien ministre de l’Environnement et ancien ministre des postes et télécommunications du régime déchu, Oyé Guilavogui a comparu, ce mercredi 22 mars devant la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Selon le parquet spécial, parmi les charges retenues contre le prévenu figure le dossier de la Sotelgui pour lequel un montant de 50 millions de dollars a été débloqué pour la relance.

Dès l’ouverture de l’audience, l’avocat du dernier ministre de l’environnement du régime Alpha Condé a évoqué à la Cour que le dossier de son client est déjà pendant devant la Cour suprême. Donc,de bien vouloir se dessaisir.

« Je vous rappelle que ce dossier est déjà pendant devant la Cour suprême. Je sollicite de surseoir à statuer dans cette affaire en attendant que la Cour suprême se prononce sur le pourvoi. On en veut tout simplement à Oyé Guilavogui parce qu’il a bénéficié de la confiance de l’ancien président de la République. On veut juste salir son honneur. Le parquet a décidé de tenir ce procès en violation de la loi« , a fait savoir Me Salifou Béavogui.

Concernant cette exception soulevée par la défense, le parquet spécial représenté par le procureur Moustapha Mariam Diallo de déclarer : « cette demande de la défense est fantastique, c’est du simple dilatoire. Ils ont toujours pourtant dit ici dans les médias que c’est un dossier vide. Mais qu’ils acceptent d’aller au fond. On ne peut pas s’opposer à être jugé. Les faits reprochés à monsieur Oyé Guilavogui sont très graves. Mais vous le saurez quand nous irons au fond. On nous a annoncé la relance de la Sotelgui ici. Une date même avait été fixée pour sa relance. Pourtant des fonds ont été débloqués, mais elle est où aujourd’hui?. Où sont passés les 50 millions de dollars?. C’est à cause d’eux, aujourd’hui les conversations de nos autorités sont écoutées par les sociétés de téléphonie étrangère. Parce que la Guinée n’a pas sa propre société de téléphonie. Ce pourvoi à la Cour suprême ne peut pas empêcher qu’on juge ce dossier. Cette exception soulevée par la défense n’a aucun fondement de la loi ».

Un avis du parquet spécial que partage l’agent judiciaire de l’Etat représenté par Me Pépé Antoine Lama : « cette demande de la défense est une fuite en avant. Ils veulent prendre en otage cette procédure. C’est du banditisme judiciaire. Vous comprendrez avec moi que cette exception doit être rejetée. Parce que votre saisine est régulière ».

C’est ainsi que le juge Alhassane Mabinty Camara a renvoyé l’affaire au 29 mars prochain pour statuer sur les exceptions soulevées.

Avec mediaguinee

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