Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG accuse Alpha Condé d’avoir surfacturé le projet de construction de la route Kankan-Kissidougou. Selon lui, le kilomètre est facturé aux alentours de 500 000 euro, Alpha Condé a facturé 1 500 000 euros.
« La route Kissidougou-Kankan, le gouvernement a fait semblant de la faire. Un contrat de 300 millions d’euros a été conclu avec une entreprise, avec un ami d’Alpha. Le prix du kilomètre, c’est 3 fois le prix normal. 1.500.000 euros le kilomètre, alors que le prix du kilomètre dans la zone, c’est aux environs de 500.000 euros. Ils me facturent le kilomètre à 1.500.000 euros, ils demandent à la Banque centrale de faire délivrer une garantie pour l’entreprise. On sort près de 100 millions d’euros, il n’y a pas un kilomètre et le contrat est résilié parce qu’on l’avait dénoncé », a révélé Cellou Dalein, ce samedi à l’AG virtuelle de l’UFDG.
Et d’enfoncer le clou, « ils font attention à ce qu’on dit parce qu’on ne dit que la vérité. L’argent est sorti, il n’y a pas de mission de contrôle, il n’y a pas de travail mais dans le budget, c’était écrit 300 millions pour faire la route. Il n’y a pas un kilomètre de plus là-bas en dehors de ce que le Général Lansana Conté a laissé. Tous les ponts et qui existent là-bas ont été faits pendant le règne du Général Lansana Conté. On a la route Kouroussa-Kankan et le pont sur le Niger, on a la route Kankan-Kourémalé avec le pont sur le Niger à Djelibakörö, qui est l’ouvrage de franchissement le plus long, et le pont sur le Tinkisso. Depuis 10 ans, ils n’ont pas fait un kilomètre ».
Par ailleurs, Cellou Dalein, souligne que : « dans le réseau interurbain, le barrage de Kobedou ou de Fomi, on a promis, on a même attribué des machines, peut-être qu’on a sorti de l’argent je ne sais pas mais rien n’a été fait. C’est le désordre partout et les conflits. Les conflits avec les entreprises, parce qu’on te donne un marché, après on vient chercher de l’argent avant même que tu ne sois payé, et lorsque tu es payé, tu ne peux même pas exécuter le contrat. Voilà le désordre. Alors, lorsqu’Alpha dit qu’on va gouverner autrement, on se pose des questions. Lorsqu’un parti au pouvoir dont le mandat est renouvelé dit que je vais gouverner autrement, c’est un aveu d’échec. Il accepte qu’il a mal gouverné ».
Salimatou Barry