Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents de l’UFDG est attendu au tribunal de première instance de Mafanco le 30 mai prochain. Le tribunal exige sa présence ce jour.
Fodé Oussou, sera là dans le cadre du procès intenté par l’UFDG contre Madifing Diané. Cette décision est prise ce jeudi 16 mai 2024. Cela a fait suite aux remarques soulevées par les avocats de Madifing Diané.
L’audience de ce jeudi est consacrée aux débats sur les exceptions soulevées par les avocats du prévenu. Pour l’instant le débat sur le fond du dossier n’a pas commencé.
Après le dépôt des répliques de l’avocat de l’UFDG, le procureur a demandé un peu de temps pour qu’il puisse prendre connaissance de leur contenu pour pouvoir faire ses observations. Cependant il promet qu’en ce qui concerne le parquet ce dossier ira jusqu’au bout.
Après le renvoi de l’audience au 30 mai prochain, les avocats des deux parties se sont exprimés à la presse.
Selon Me Sékou Ké Touré, l’un des avocats de Madifing Diané, “nous avons dans cette affaire soulevé des exceptions. Il revenait à la partie adverse de répondre à ces exceptions que nous avons soulevées depuis plus d’un mois. C’est aujourd’hui que la partie adverse a répondu à ces exceptions. Donc, le tribunal a renvoyé cette affaire à une date ultérieure, le temps de se prononcer sur les exceptions qui ont été soulevées avant de continuer les débats. Donc, au stade où on en est, les débats au fond n’ont même pas été abordés”, a-t-il expliqué.
Et de poursuivre, “nous sommes prêts à justifier le fait que notre client ait dit publiquement que le président de l’UFDG en arrivant au premier tour en 2010 avec 43% des voix, sont des résultats de la fraude. Nous travaillons pour ça tous les jours depuis que cette citation est là. Les débats vont porter sur ça. Et les débats vont porter également sur ce que mon client aurait dit, à savoir la machine qui a servi à l’UFDG à frauder, de représenter la machine ».
Me Salifou Béavogui, avocat de l’UFDG estime que : “ces questions-là, c’est de la dérobade, c’est une façon de fuir les débats, c’est un moyen par lequel un prévenu de mauvaise foi par exemple peut passer pour éviter d’être jugé sur le fond. Les faits que nous avons poursuivis sont très clairs. Il est question de diffamation, de dénonciation calomnieuse et de discrimination. Ces faits-là relèvent de la compétence du tribunal correctionnel. Donc, nous avons demandé que la question préjudicielle parce que nous ne sommes pas devant un juge constitutionnel soit rejetée, nous avons demandé que la prescription proposée soit rejetée. Parce que la prescription dont on parle, on dit que les faits remontent de 2010 et c’est en 2024 qu’on a porté plainte. Mais tenez-vous bien c’est le 15 janvier 2024 sur une radio de la place qu’il a tenu les propos. Donc, le point de départ de la prescription est le 15 janvier 2024”.
“Ensuite, l’UFDG a bien le droit, l’intérêt, la qualité et la capacité de venir en justice pour défendre certains dossiers historiques. Il faudrait bien que le prévenu nous explique comment l’UFDG a disposé d’une machine? Comment l’UFDG a fraudé les élections ? Comment l’UFDG a dispersé les cartes électeurs. Nous pensons que toutes ces affirmations sont sans fondement. Ce sont des propos qui ternissent l’image de ce grand parti qui s’est battu depuis plusieurs années pour l’ancrage de la démocratie dans notre pays. Donc, nous allons nous battre, nous irons au fond, il faut que justice soit rendue. Il n’a aucune possibilité de nous échapper », a laissé entendre Me Béavogui tout en rassurant que Fodé Oussou Fofana sera présent à l’audience prochaine.