Evaluation des partis politique : Ousmane Gaoual avertit sur les risques de dissolution
Ce vendredi, lors d’un point de presse, le ministre Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement et ministre des Transports, a abordé la question de l’évaluation des partis politiques menée par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Une évaluation qui s’inscrit dans le cadre légal mis en place pour assurer la conformité des partis aux exigences administratives du pays.
Dans son intervention, le ministre a rappelé que des partis politiques ont été suspendus, mis sous observation ou placés sous réserve. À ce sujet, Ousmane Gaoual Diallo a clairement averti ces formations : “Si vous voulez participer aux élections dans le pays en tant que parti politique, vous devez vous soumettre aux règles du pays, sinon ce n’est pas possible”. Il a précisé que tout parti politique qui ne respecterait pas la loi risquait la dissolution. “Le sort des partis politiques qui ne vont pas se conformer à la loi, c’est la dissolution. Nous allons leur retirer leur agrément. Après, ils ne seront plus que des associations, sans droit d’agir en tant que partis politiques.”
Un appel à la modération et au dialogue
Ousmane Gaoual Diallo a également exprimé des regrets quant à la dissolution de certains partis, soulignant que cela constituerait une véritable perte pour la Guinée. “Ce serait dommage, car ce sont des formations politiques importantes pour notre pays. C’est pourquoi il est essentiel que les leaders politiques fassent preuve de modération et d’écoute. Lorsque des radicaux prennent la tête d’un parti, il devient difficile d’aboutir à des ententes”, a-t-il déploré.
Pour éviter de telles issues, le ministre a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à engager un dialogue avec les partis politiques. “Nous sommes ouverts au dialogue, et le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est toujours disponible pour échanger avec les partis. Il existe toujours des possibilités de dialogue et des passerelles pour trouver des solutions, notamment en cas de difficultés financières. Il est préférable d’opter pour la discussion plutôt que la défiance systématique”, a souligné Ousmane Gaoual Diallo.
Enfin, en réponse aux critiques concernant le non-respect des engagements du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement), le ministre a précisé que les engagements pris par le CNRD avaient bien été respectés, même si des ajustements de calendrier avaient été nécessaires. “Il est vrai que nous avons connu un glissement de calendrier, mais cela relève de la volonté du CNRD. Nous avons accepté de prolonger les délais, et ces mêmes délais sont accordés aux partis politiques pour leur permettre de se mettre en conformité avec la loi. Nous appliquons les mêmes règles pour tous”, a-t-il conclu.