Yacine Diallo de la HAC : “Il y a trop de confusion dans les émissions en langues nationales”

Guinée

Boubacar Yacine Diallo, président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), a menacé de porter plainte contre les Web TV exerçant illégalement. Selon lui, certains persistent à ne pas respecter les décisions de l’institution.

« Vous croyez qu’on s’amuse ? Tous ceux qui ont des Web TV, nous allons porter plainte contre vous », a déclaré Yacine Diallo, ce samedi 20 décembre 2025, lors du lancement d’une formation de journalistes en langues nationales, organisée par la Direction générale des élections à Conakry.

Il a pris l’exemple du Sénégal pour appuyer ses propos. « Le Sénégal, que l’on cite en exemple, dans son code de la presse — allez le consulter — prévoit que si vous utilisez un organe qui n’est pas autorisé, vous encourez une peine d’emprisonnement de un à cinq ans, au choix du juge. Ce ne sont même pas des amendes. Mais vous vous amusez avec nous », a-t-il précisé.

Un peu plus tôt, le président de la HAC s’en est également pris à ceux qu’il considère comme des acteurs ayant intégré la presse par “effraction”. Selon lui, certains animateurs en langues nationales sont devenus chroniqueurs dans des radios sans être journalistes de formation.

« Parfois, ils parlent mieux les langues que vous. Mais ils ne sont pas journalistes. Il faut faire la différence. Commencez par là. Dites à vos patrons qu’un auditeur célèbre qui appelle dans votre émission ne peut pas vous remplacer », a-t-il déclaré. Il a ajouté que « certains viennent pour chercher de l’argent. Ils vont dans les villages et s’immiscent dans les conflits domaniaux. C’est pour cela que 90 % de vos émissions portent sur les conflits fonciers, parce que c’est là où il y a de l’argent sale. Il faut que cela s’arrête ».

Pour conclure, Boubacar Yacine Diallo a réitéré l’engagement de la HAC à assainir le secteur. « Nous avons promis de dégager de la presse tous ceux qui y sont venus par effraction. Et nous allons le faire, qu’ils le veuillent ou non. Il faut que la Guinée ait une presse normale. Pour cela, les patrons de médias doivent être contraints de ne recruter que des journalistes. C’est une obligation. Il y a trop de confusion dans les émissions en langues nationales », a-t-il martelé.

Avec Guinee7.com

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