Moussa Tiegboro Camara est pressé de voir la fin du procès des événements du 28 septembre 2009. Pour lui, depuis qu’ils sont en prison beaucoup de choses se sont passés.
« Le temps mis en prison nous a traînés dans beaucoup de choses. Lui (Blaise Goumou, ndlr) et moi sommes déjà à la retraite anticipée pour des faits qu’on n’a pas commis. On était dans une maison (centrale), un jour il y a un fêlé qui est venu nous déranger en ouvrant le feu sur notre porte pour nous faire sortir. Heureusement on s’est débrouillé pour descendre et revenir. Tout cela prouve à suffisance que nous souffrons. Nos familles, nos communautés souffrent au même moment », a expliqué Tiegboro Camara, au tribunal de première instance de Dixinn.
Selon lui, « la Guinée elle-même souffre parce que nous voulons tous voir la fin (de ce procès) afin que nous puissions aller à la réconciliation. On ne va pas passer tout le temps derrière les barreaux. Mais il faut aller jusqu’au bout pour connaître la décision du Président. Mais si tous les jours, ce sont des reports, ce n’est pas à notre avantage. Je suis fatigué de me coucher (en prison). Nous voulons que vous nous aidiez à sortir de ça. Parce qu’en réalité personne n’aime la prison. C’est mieux de rentrer au village faire des bites de patate que de rester dans une prison comme ça à tort ».
