Souleymane Traoré, ancien directeur général du fonfonds d’entretien routier (FER) vienvient d’être situé sur son sort après plusieurs semaines d’audience. Ce lundi 31 juillet, la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) lui a condamné pour des faits de corruption de l’agent public.
Dans son délibéré, le juge Francis Kova Zoumanigui, a renvoyé Souleymane Traoré, « des fins de la poursuite pour faits de détournements et de surfacturation non établis. Le déclare par contre coupable de faits de corruption d’agents publics, de blanchiment de capitaux et d’enrichissement illicite. Pour la répression, le condamne à 18 mois d’emprisonnement dont 11 mois assortis de sursis et 1 milliard de francs guinéens d’amende. Dit et juge que le montant de cette amende sera prélevé sur celui de 2 milliards de francs guinéens consignés à la banque centrale de la République de Guinée à titre de caution ».
Ce n’est pas tout, le juge est allé plus loin en ordonnant « la confiscation au profit de l’Etat guinéen des montants versés dans les comptes bancaires ci-après au titre de la période allant de 2014 à 2021 à savoir : numéro 730 8029 195 en francs guinéens, soit 6 milliards 698 millions 014 mille 826 Guinée francs, au titre des versements du 1er novembre 2019 au 6 mai 2021, ouvert dans les livres de Ecobank Guinée S.A; le compte numéro 730 80 30 555 en dollars US, soit 277 mille 589, 2 dollars US au titre des versements de la période allant du 11 novembre 2019 au 20 mai 2021 ouvert dans les livres de l’économie SA; le compte numéro 00 40 00 30 81/32 53 01 18 soit 71 mille 530 euros solde du 24 Janvier, ouvert par Souleymane Traoré au nom de Fanta Traoré dans les livres de la banque islamique… ».
Sur l’action civile, la Cour a reçu la constitution de partie civile de l’Etat guinéen représenté par l’agent judiciaire de l’Etat et a condamné Souleymane Traoré au paiement de la somme d’un milliard de francs guinéens à titre de réparation toute cause de préjudice confondu.
Malgré cette condamnation, Souleymane Traoré, rentre chez lui parce qu’il a déjà épuisé cette peine pendant sa détention.
K. Diallo pour woulanews.com