Depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, aucun haut commis de l’Etat guinéen n’a déclaré ces biens avant de gérer la chose publique. Alors que cela est prévu par la législation en vigueur.
“Il y a une loi, depuis 2017, la loi 041, Assemblée nationale, sur la prévention de la lutte contre la corruption et toutes les actions assimilées, qui demandent à ce que toutes les personnalités qui occupent des postes civils et militaires, dont les intérêts (personnels et privés) peuvent entrer en jeu avec leurs fonctions, de déclarer leurs biens”, a rappelé ce samedi 23 mars 2024, à l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel, par Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce avant d’insister que “depuis 2016, le professeur Alpha Condé a imposé cette culture. Moi j’ai déclaré mes biens. En quittant en 2018, j’ai déclaré aussi mes biens. Les preuves sont à l’ancienne cour constitutionnelle, dont les rôles sont dévolus maintenant à la Cour suprême. La loi qui demande la déclaration des biens, c’est l’article 27. L’article suivant mentionné aussi, quand on t’enlève aussi, tu déclares tes biens, (…)”.
Selon Marc Yombouno, les autorités actuelles ont fait croire aux gens que, Alpha Condé n’avait pas fait cultiver ça sous son règne. C’est pourquoi, Marc Yombouno rappelle que: “lorsqu’une ministre de la justice (sous le CNRD,Ndlr) a demandé à ses collègues de déclarer leurs biens, est-ce qu’elle est restée ? On l’a enlevée. Nous sommes au deuxième gouvernement, trois premier ministres. Jusqu’à présent, les hautes personnalités civiles et militaires, est-ce que quelqu’un a déclaré ses biens?”
“La cour suprême qui a les rôles maintenant, en tant que chambre des rôles qui étaient dévolus à la Cour constitutionnelle, est-ce que celle-ci a demandé à ces responsables, selon la loi, de déclarer leurs biens? Et comment on peut dire que, les ministres, les hauts cadres du professeur Alpha Condé étaient des corrompus ? Des gens qui ont fait des détournements, du blanchiment…, sur quelle base? Et comment peut-on porter confiance à cette démarche qui n’a pas d’assurance? Pourquoi cette pratique n’est plus en vigueur et on prône la refondation?”, s’interroge Marc Yombouno.