Migration irrégulière : des guinéens interceptés au large des côtes sénégalaises
Afrique
La police nationale du Sénégal a procédé, le 9 décembre 2025, à l’interception d’une embarcation transportant 238 migrants originaires de plusieurs pays de la sous-région, dont une majorité de Guinéens. L’opération, menée avec l’appui de la Marine nationale, s’est déroulée dans les eaux sénégalaises, au large de Dakar.
Selon les autorités policières, ces migrants ont été remis aux forces de sécurité par la Marine nationale après l’interception de leur embarcation de fortune dans les eaux sénégalaises. L’opération s’est déroulée au sud du Cap Manuel, à environ dix milles nautiques des côtes.
La répartition par nationalité fait état de 61 Sénégalais, dont 55 hommes, 4 femmes et 2 mineurs ; 39 Gambiens, comprenant 20 hommes, 14 femmes et 5 mineurs ; 124 Guinéens, composés de 60 hommes, 48 femmes et 16 mineurs ; 4 Maliens (2 hommes et 2 femmes) ; 3 Ghanéens ; 4 Ivoiriens et 3 Sierra-Léonais, tous de sexe masculin.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que la pirogue aurait quitté la Gambie, précisément la localité de Djinack, dans la nuit du 5 au 6 décembre 2025. Après plusieurs jours en mer, l’embarcation aurait atteint les eaux mauritaniennes avant de subir une avarie technique, marquée par le détachement des moteurs. Face à cette situation, les passagers auraient décidé de faire demi-tour.
Toujours d’après la police, à hauteur des côtes dakaroises, le capitaine principal de l’embarcation, identifié sous le prénom de Moussa, serait descendu de la pirogue avec les moteurs hors-bord. Il aurait été récupéré par une autre embarcation, en compagnie d’une femme malade et de son enfant, laissant croire aux autres migrants qu’il allait procéder au remplacement des moteurs afin de reprendre la traversée. N’ayant plus de nouvelles, les passagers ont finalement contacté la Marine nationale pour demander assistance.
Les investigations menées ont permis d’identifier dix membres de l’équipage au sein du groupe. Ceux-ci ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête en cours, tandis que les autres migrants ont été relâchés après leur audition.
