Après l’évaluation des partis politiques du temps de Mory Condé, le MATD (Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation) en a initié une nouvelle. Ses décisions controversées dans un méli-mélo indescriptible, ont démarré par la fuite des documents confidentiels, avant la date officielle de la restitution.
En tout état de cause, des Partis politiques qui ont gouverné ce pays ou investi les institutions de la République, se retrouvent sur la sellette. Pendant que d’autres qui n’ont jamais compété ou n’ayant participé qu’à une seule élection sont au CNT ou protégés.
In fine et au vu des conclusions de la restitution, aucun Parti ne remplirait les conditions d’éligibilité. C’est le paradoxe de la remise en question du parcours politique et des acquis démocratiques, pour nous amener vers le bipartisme défendu par le président du CNT ? Ou un choix sélectif selon les accointances ?
Certains « en observation » prennent acte, pendant que d’autres « suspendus » sont taiseux. Quant aux Partis dissous, c’est comme une lettre à la poste.
La classe politique ne se rend pas compte que cette posture sursitaire est suicidaire.
Il suffit d’analyser l’étau qui s’est resserré progressivement sur les médias, pour savoir qu’aucun Parti ne sera épargné. A la suite de la réception de la délégation du MATD à notre siège, un dossier leur a été remis, ainsi qu’un complément préparé et imprimé dans leurs bureaux.
Que se passe-t-il ? Où va-t-on ? Tout ceci nous projette dans 3 mois, c’est-à-dire l’année prochaine. Pendant ce temps, qui parle du référendum à tenir dans les prochaines semaines ? Sachant que l’avant- projet embryonnaire, les démembrements, la révision du fichier, la convocation du corps électoral… ne peuvent pas se faire dans les délais impartis.
Il est encore temps de retirer la bonne graine de l’ivraie, entre les politiques et les politiciens, pour changer de paradigmes.
Fodé Mohamed Soumah, président GéCi