Le Premier ministre guinéen, Bah Oury, a récemment rencontré des journalistes à Kankan pour clarifier l’objectif de l’immersion gouvernementale, une initiative visant à rapprocher les actions du gouvernement des réalités locales. Lors de cette rencontre, il a souligné que cette démarche ne s’inscrit pas dans une logique de campagne, mais dans une évaluation critique des actions entreprises jusqu’à présent.
« Nous ne sommes pas dans le cadre d’une campagne, nous sommes dans le cadre d’une démarche critique par rapport à toutes les actions qui ont été faites jusqu’à présent », a affirmé Bah Oury. Pour lui, la critique ne se limite pas à une remise en question systématique, mais constitue un moyen de vérifier l’efficacité des projets réalisés. « Critique, ça ne veut pas dire la négation. Les critiques, c’est de vérifier : est-ce que ce qui était convenu a été réalisé, ou y a-t-il eu des manquements ? » a-t-il expliqué, insistant sur l’importance d’une évaluation honnête et constructive.
Le Premier ministre a précisé que l’objectif est de célébrer ce qui a été fait et de souligner ce qui n’a pas encore été accompli, afin d’en tirer des enseignements pour améliorer la gestion publique. « Se féliciter de ce qui est fait et déplorer ce qui n’a pas été fait, d’en tirer les leçons pour que ce qui doit être fait soit fait », a-t-il déclaré.
Bah Oury a également abordé les priorités stratégiques du gouvernement, qu’il résume en trois grands axes : les infrastructures, la connectivité, et la formation. « Tous les gouvernements ont plus ou moins trois ou quatre principes : d’abord, la question des infrastructures », a-t-il expliqué. Il a souligné que le gouvernement a l’obligation de construire des routes, d’assurer la desserte en électricité, et d’améliorer de manière substantielle l’accès à l’eau potable pour les populations.
Dans un monde de plus en plus globalisé, la connectivité représente également une priorité pour l’exécutif, selon Bah Oury. Il a ajouté qu’il est désormais impératif de renforcer l’infrastructure numérique du pays pour faciliter l’intégration de la Guinée dans les échanges mondiaux.
Enfin, le premier ministre a évoqué l’importance de la formation et de la santé. Il a rappelé qu’il est essentiel de renforcer les capacités des jeunes et de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité. D’où l’importance, pour lui, de maintenir un contact régulier avec les populations de l’intérieur du pays.
« Il y a maintenant la question de la formation à la base, la question de la santé, d’où la nécessité de manière régulière d’aller vers l’intérieur, de ne pas s’enfermer, d’être en contact avec les populations », a affirmé Bah Oury. Selon lui, cette immersion gouvernementale permet de mieux comprendre pourquoi certaines actions n’ont pas été pleinement développées et de rectifier le tir pour améliorer la situation.