Ce lundi 26 mai, un groupe de citoyens réunis sous la bannière du collectif “Ensemble pour la justice, unie pour la santé” a organisé un sit-in silencieux à Nongo, dans la commune de Ratoma, pour alerter sur les insuffisances criantes du système de santé guinéen.
Silencieux mais déterminés, les manifestants ont arboré des pancartes aux messages percutants : “Pas d’argent, pas de soins, honte à ce système”, “Prendre soin de nous dans l’urgence, c’est votre priorité”, ou encore “L’urgence d’abord, le reste suivra !!”. Autant de slogans qui expriment la colère et la détresse d’une population confrontée à un accès inégal et souvent conditionné aux soins médicaux.
Odia Touré, porte-parole du collectif, a tenu à clarifier la démarche : « Ce sit-in n’est pas dirigé contre les médecins. Il s’agit d’un acte de soutien envers les patients et d’un appel légitime à la justice sociale en matière de santé. »
Elle déplore une réalité dramatique : « En Guinée, tomber malade ne suffit plus pour être pris en charge. Il faut désormais de l’argent, des relations ou… de la chance. Mais depuis quand la santé est-elle devenue un luxe ? »
Le collectif exige notamment la gratuité des soins d’urgence dans tous les hôpitaux du pays, une meilleure dotation en médicaments essentiels, des services d’urgence véritablement équipés, et la disponibilité d’ambulances fonctionnelles dans toutes les communes.
« Trop de nos concitoyens meurent faute de moyens de transport médicalisé, souvent dans la rue ou dans des taxis. Ce que nous réclamons, ce ne sont pas des miracles, mais le respect de droits fondamentaux. Nous voulons un système de santé humain, accessible et efficace. Ce n’est pas une utopie, c’est une exigence légale et morale », a conclu Odia Touré.
Par cette mobilisation pacifique, le collectif entend susciter une prise de conscience et interpeller les autorités sur l’urgence d’une réforme en profondeur du système de santé guinéen.
