Guinée. Magistrats ou militants ? Me Lamah tire la sonnette d’alarme 

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Me Pépé Antoine Lamah avocat au Barreau de Guinée dans une publication sur sa page Facebook n’a pas été tendre à certains magistrats guinéens. Il a dénoncé ce qu’il appelle “politisation” de l’appareil judiciaire.

“La politisation de la fonction judiciaire, en plus d’affaiblir l’État de droit, nourrit la méfiance des citoyens envers la justice et favorise l’instabilité institutionnelle”, a-t-il dénoncé avant de dire que:  “dans une démocratie, l’éthique du magistrat commande un retrait absolu de l’arène politique”.

“J’espère que ces magistrats qui se livrent publiquement à des activités politiques accepteront d’être qualifiés, sans risque de poursuites pour outrage à magistrat, de militants fonctionnaires du Droit instrumentalisant leur fonction judiciaire à des fins de promotion de leurs opinions politiques, en violation manifeste de leur serment et des principes éthiques régissant leur statut”, lit-on.

Dans une autre publication, Me Pépé Antoine Lamah enfonce le clou. “De nos jours, certains magistrats, notamment parmi les plus jeunes, se livrent publiquement à des activités politiques, sans qu’aucun rappel à l’ordre ne soit opéré par le Ministre de la Justice ou par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Si cette dérive venait à se poursuivre, il n’est pas exclu que des sections et comités de base de formations politiques soient installés au sein même des Cours et Tribunaux de la République”.

“Une telle politisation de l’institution judiciaire compromettrait gravement l’impartialité des décisions de justice, et seuls les militants des formations politiques ainsi représentées pourraient espérer voir leurs causes traitées avec faveur, au détriment des principes d’égalité, d’indépendance et d’impartialité qui fondent l’autorité judiciaire”, a-t-il mentionné.

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