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Guinée. Le ministre Ousmane Gaoual annonce la levée des restrictions d’internet pour… 

Ousmane Gaoual Diallo, ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique s’est exprimé sur la restriction d’internet en Guinée depuis plusieurs semaines. Le porte-parole du gouvernement de transition parle des questions de sécurité nationale et économique. Lisez ! 

 

Il y a beaucoup de supputations, beaucoup de commentaires. C’est une question toute simple. La question des réseaux sociaux, la question d’internet on peut la traiter en trois segments. Le premier le plus important c’est les questions de sécurité, ce n’est pas pour les maîtriser. Personne aujourd’hui, aucun État ne laisse l’ensemble de son système d’information sans maîtrise, sans comprendre, sans pouvoir le contrôler. C’est quelque chose qui est vitale comme contrôler nos frontières, contrôler nos territoires, contrôler nos eaux territoriales, contrôler tout le pays, c’est important non pas pour restreindre mais pour avoir en avoir la maîtrise au cas échéant pour pouvoir réagir, c’est important. Les réseaux sociaux là-dessus sont fondamentaux. 

 

Sur le plan économique, l’Etat guinéen a débloqué des sommes importantes de 235 millions de dollars pour construire ce qu’on appelle l’autoroute de l’information ici ou le backbone.  80% de la capacité sur ses réseaux sont absorbés par les applications des réseaux sociaux (WhatsApp, Facebook, Twitter, Instagram)… avec un chiffre d’affaires généré dans le secteur de plus d’un milliard deux cents millions de dollars annuellement sur lesquels l’Etat guinéen touche moins de 10%. L’Etat touche moins de 100 millions de dollars chaque année alors que la seule infrastructure permet de générer plus d’un milliard deux cents millions. C’est important, c’est très peu pour l’Etat guinéen. Il faut donc avoir une bonne maîtrise de l’utilisation,  de la capacité de la consommation des données pour que l’Etat puisse accroître ses revenus issus de ça…

 

Nous sommes un pays, nous devons avoir des applications que nous contrôlons, que nous gérons non pas pour comme je les dit tantôt limiter ou empêcher l’expression de quelques libertés qu’il soient mais l’Etat doit aussi pouvoir contrôler l’ensemble des applications qui sont dans ce pays. D’autres pays prennent des décisions plus radicales. Les États-Unis , il n’y a pas très longtemps, ont pris la décision d’interdire quasiment l’utilisation de Tik Tok sur leur territoire. Pourquoi ? Le gouvernement américain répond aux questions  de sécurité nationale… Nous travaillons pour mieux maîtriser ses applications et permettre à nos concitoyens de continuer de jouir de l’internet librement et en toute sécurité. 

 

Des testes très importants sont en train d’être fait cela entraîne des désagréments pour nos concitoyens que nous comprenons mais très rapidement cela devrait être derrière nous aussi comme la crise de pétrole qui avait touché notre pays. Très rapidement les gens vont retrouver des usages habituels et normaux de ses applications et de l’internet. Les dommages, ils sont là, touchent tout le monde, la société, l’Etat guinéen perd beaucoup d’argent parce que les applications des impôts, les applications d’inter-bancaire, les applications d’édition de passeports, de cartes d’identités, tout est perturbé. Les Ambassades, les publics aussi, des entreprises qui ne vivent que ça, le système d’enseignement à distance tout est perturbé. Nous faisons essentiellement le travail avec beaucoup d’efforts pour que tous ceux-ci soient derrière nous rapidement. Ça devrait aller rapidement, peut-être quelques jours, peut-être quelques semaines. Mais c’est récurrent, une fois qu’on aura fini peut-être que ce n’est pas interdit que les tests puissent continuer et que le mécanisme qu’on est entrain de faire jusqu’à ce qu’on puisse roder tout ça. Mais rassurez-vous que les guinéens l’usage habituel de réseaux,  mieux maîtriser pour que chacun finalement puisse jouir sa liberté sur ces segments”. 

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