Guinée : Le MESRI lance un programme pour former 250 femmes docteures d’ici 2035

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI) a officiellement lancé un ambitieux programme baptisé « 250 PhD », destiné à accompagner 250 femmes enseignantes-chercheures et chercheures guinéennes vers l’obtention du doctorat à l’horizon 2035.

La cérémonie de lancement s’est tenue à la Cité des sciences et de l’innovation de Guinée, située à Taouyah, dans la commune de Ratoma. L’événement a réuni plusieurs personnalités, dont des femmes ministres en exercice ainsi que d’anciennes ministres, nommées ambassadrices de ce programme.

Ce programme répond à une situation préoccupante : selon les données du Bureau stratégique de développement (BSD) du MESRI, la proportion de femmes enseignantes-chercheures titulaires d’un doctorat a chuté de 4 % en 2020 à seulement 2 % en 2024-2025. Par ailleurs, la participation des femmes à la recherche scientifique reste marginale, à hauteur de 0,1 %.

Face à ce constat, Bintoubhè Kaba, cheffe du service genre et équité du MESRI, a souligné l’importance stratégique de ce projet :  « Ce programme vise à renforcer la recherche, l’innovation et la transformation de notre système éducatif. L’éducation et la recherche sont des piliers du développement durable. Nous devons investir, innover et collaborer pour faire de cette ambition une réalité. »

Elle ajoute que cette initiative vise également à promouvoir le leadership féminin dans les domaines scientifiques, encore largement dominés par les hommes.

De son côté, Fanta Touré, cheffe de cabinet du MESRI, a insisté sur l’impact structurel du programme : « En formant 250 femmes docteures d’ici 2035, nous créons des opportunités concrètes pour les talents féminins, dans un environnement encore marqué par des inégalités structurelles et socioculturelles. »

Elle a mis en avant les axes stratégiques du projet, notamment l’encadrement, le mentorat et les partenariats internationaux, comme leviers de changement durable.

Dans son discours de clôture, Mme Touré a souligné la portée historique de cette initiative : « Ce programme incarne une véritable révolution scientifique. Il affirme que la science, la technologie et l’innovation doivent être inclusives, refléter toutes les voix et identités. C’est un moteur de transformation scientifique, sociale et économique pour la Guinée. »

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