Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a vigoureusement critiqué l’appareil judiciaire guinéen, qu’il accuse d’être manipulé par les autorités de Conakry à des fins politiques.
Lors de l’assemblée générale de son parti, ce samedi 26 avril 2025, l’ancien Premier ministre a déclaré : « La justice est instrumentalisée. Elle déclenche des poursuites infondées, prononce des condamnations sans base légale contre des leaders politiques, des acteurs de la société civile, ou même de simples citoyens dont le seul tort est de critiquer ou de dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dérives du pouvoir, ou des violations des droits humains et des libertés fondamentales. »
Le cas Aliou Bah en exemple
À titre d’exemple, il a cité le cas d’Aliou Bah, président du MoDeL, récemment condamné à deux ans de prison pour « offense au chef de l’État ». « Le cas le plus illustratif, le plus récent, c’est celui d’Aliou Bah, qui, comme vous le savez, est persécuté, condamné à deux ans de prison pour offense aux chefs de l’État. Aliou Bah n’a jamais offensé, mais seulement il a le courage de dénoncer ce qu’il considère comme étant contraire à la loi, contraire aux libertés fondamentales. Il vient d’être requis contre ce jeune, cinq ans de prison », a déploré Cellou Dalein Diallo.
Une campagne d’intimidation généralisée
En conclusion, le leader de l’UFDG a mis en garde contre une campagne d’intimidation généralisée :
« Cette justice est au service du pouvoir. Les magistrats eux-mêmes ont peur. L’intimidation ne vise pas seulement les acteurs de la société civile, les industriels ou les commerçants. Elle touche également les journalistes, les chefs religieux, les imams. Tout le monde est concerné. Le but est clair : faire croire que toute la Guinée est mobilisée pour le maintien au pouvoir de Mamadi Doumbouya. »