Amnesty International a publié ce jeudi 23 octobre 2025 un rapport accablant contre la Société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéas (SOGUIPAH), basée à Diécké, dans la région de N’zérékoré. L’ONG y dénonce des violations des droits des travailleurs et des planteurs liés à l’entreprise publique.
Selon le rapport, de nombreux employés perçoivent des salaires inférieurs au SMIG de 550 000 francs guinéens. En septembre 2025, certains ne gagnaient que 69 783 francs pour un mois de travail. Amnesty signale aussi la précarité des planteurs, contraints de vendre leur production exclusivement à la SOGUIPAH à des prix en dessous du marché, tout en subissant des pertes de terres non indemnisées.
L’organisation affirme que les autorités guinéennes connaissent cette situation depuis des années, sans agir. Des manifestations et préavis de grève ont pourtant eu lieu depuis 2019.
« Les autorités doivent garantir le droit à un salaire juste et des conditions de travail décentes », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest.
Amnesty appelle le gouvernement à enquêter sur ces abus et à protéger les droits économiques et sociaux des travailleurs de la SOGUIPAH.
