Face à l’insalubrité à Conakry, Bah Oury annonce une “révolution” de l’assainissement
La capitale guinéenne est en proie à une crise persistante de gestion des déchets. À chaque coin de rue, les tas d’immondices s’accumulent, traduisant l’incapacité de l’État à assurer un assainissement efficace du cadre de vie.
En visite ce jeudi 31 juillet 2025 à la décharge de Dar-Es-Salam, située dans la commune de Gbessia, le Premier ministre Bah Oury a reconnu la gravité de la situation. « L’assainissement de la ville de Conakry pose beaucoup de problèmes », a-t-il déclaré sans détour.
Face à cette insalubrité grandissante, le chef du gouvernement a annoncé une concertation imminente avec le ministère de l’Administration du territoire ainsi que d’autres autorités civiles et militaires. Objectif : définir une nouvelle stratégie de gestion des déchets, reposant sur l’expertise du secteur privé.
« Nous allons nous réunir la semaine prochaine pour arrêter de manière définitive la ligne d’action qui permettra de faire appel à des opérateurs privés performants, capables d’assurer non seulement la collecte, mais aussi le traitement des déchets », a précisé Bah Oury.
Le Premier ministre a détaillé l’approche envisagée : « Il ne s’agit plus simplement de collecter et de jeter quelque part. Désormais, nous voulons mettre en place un processus complet : collecte, transit, tri, transformation. Une partie des déchets sera convertie en engrais, une autre en énergie, et le reste sera enfoui selon les normes environnementales. »
Selon lui, ce nouveau système sera lancé « dans les meilleurs délais », mais il nécessitera « toute une procédure » qui sera bientôt enclenchée.