Disparition forcée de Foniké et Billo : les nations unies demandent des comptes à l’Etat guinéen
L’organisation des nations unies (ONU) demande des comptes au gouvernement sur la disparition forcée de Foniké Menguè et de Billo Bah. C’est la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme et du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires qui a pris soin d’écrire à l’État guinéen depuis le 24 septembre 2024.
Dans la lettre, elle rappelle que : “la prohibition de la disparition forcée a atteint le statut de jus cogens, et nous attirons l’attention du Gouvernement de votre Excellence sur la Déclaration des Nations Unies sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. La Déclaration établit qu’aucun État ne doit commettre, autoriser ou tolérer des actes conduisant à des disparitions forcées, et proclame que aucune circonstance quelle qu’elle soit ne peut être invoquée pour justifier des disparitions forcées”.
“Comme il est de notre responsabilité, en vertu des mandats qui nous ont été confiés par le Conseil des droits de l’homme, de solliciter votre coopération pour tirer au clair les cas qui ont été portés à notre attention, nous serions reconnaissantes au Gouvernement de votre Excellence de ses observations sur les points suivants : Veuillez nous transmettre toute information ou tout commentaire complémentaire en relation avec les allégations susmentionnées; Veuillez fournir d’urgence des informations sur le sort de M. Sylla et M. Bah et sur le lieu où ils se trouvent. S’ils sont privés de liberté, veuillez fournir des informations sur les raisons de fait et de droit de leur détention, l’accès des détenus à leurs familles et représentants, ainsi que sur leur état de santé; Veuillez nous fournir les détails et, le cas échéant, les résultats de toute enquête et recherche ou autre qui ont pu être menées pour identifier les auteurs de l’enlèvement et la disparition forcée présumée des M. Sylla et M. Bah. Si le ou les auteurs présumés ont été identifiés, veuillez également préciser si des sanctions pénales ou des mesures disciplinaires leur ont été imposées”.
Dans la lettre il est précisé que : “Cette communication, ainsi que toute réponse reçue du gouvernement de votre Excellence, seront rendues publiques dans un délai de 60 jours sur le site internet rapportant les communications. Elles seront également disponibles par la suite dans le rapport habituel présenté au Conseil des Droits de l’Homme”.