Jeudi 03 septembre, entre midi et 13 heures, le Président Alpha Condé a déposé à la Cour constitutionnelle sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Après quoi, il est reparti sans un mot aux journalistes dont certains l’attendaient là depuis 8 heures. Il est donc revenu à ses partisans de commenter le dépôt de sa candidature.
« La nouvelle République donne l’autorisation au Professeur Alpha Condé d’être candidat. Nous l’accompagnons sur [la base] de cette légalité. Et bien entendu, nous remercions le peuple de Guinée qui a toujours exprimé sa maturité démocratique dans les urnes… », a exprimé madame Domani DORÉ, porte-parole du RPG-Arc-en-ciel et membre du comité central du parti. A la question d’un journaliste, relative à une possible sanction de la France, l’ancienne ministre des Sports, répond : « on vous a dit que nous sommes des élèves de la France pour qu’on nous sanctionne ? ».
Au journaliste de lui répliquer : « mais c’est l’ancienne puissance coloniale… ? »
Et à Domani de répondre : « vous dites l’ancienne. Nous sommes maintenant à la phase d’émergence, s’il vous plaît, qu’on se respecte entre Etats. »
Face à l’insistance d’autres journalistes qui ont rappeler le dernier communiqué du Quai D’Orsay sur la Guinée et la Côte d’Ivoire, elle a dû mettre un bémol à ses propos : « il faut souligner qu’il y a également un message de la France qui a rappelé aux opposants ivoiriens que la souveraineté d’un Etat est quelque chose qu’on ne négocie pas. Par conséquent, la France ne peut qu’appeler les différentes parties à l’apaisement, à s’engager dans un dialogue inclusif et bien entendu respecter la souveraineté du peuple qui voudrait que ça s’exprime dans les urnes. Je continue à penser que la France est en train de respecter cette part de souveraineté qui représente nos relations. »