Une conférence débat sur le thème « la liberté d’expression et de presse : atouts et inconvénients des réseaux sociaux », s’est tenue, le 2 novembre 2023 à l’université Mercure International de Conakry. Elle est organisée par l’association Presse Solidaire.
Durant deux heures, les conférenciers qui sont: Amadou Diallo, journaliste et ancien correspondant de BBC Afrique en Guinée, Ibrahima Sory Traoré, journaliste et directeur général de Ndimba Radio et Thierno Ciré Diallo, journaliste fac-chekeur ont décortiqué le thème en long et large pour des étudiants de cette université.
A la sortie de cette conférence, Abdoul Malick Diallo, coordinateur général de Presse Solidaire a exprimé la satisfaction de sa structure suite aux débats. Selon lui, « les leçons qu’on a tirées sur le coup, c’est de vérifier les informations publiées sur les réseaux sociaux. Confronter les différentes sources d’information ».
Dans les débats, Amadou Diallo, a rappelé aux étudiants : « lorsque moi j’étudiais il y a des documents qu’on ne trouvait pas. Aujourd’hui ce n’est pas le cas, il y a une démocratisation de l’éducation. Sur Internet vous pouvez trouver ce que vous voulez. »
Ensuite, « partout où vous êtes, vous pouvez avoir une information à temps réel. Mais attention parce qu’il y a beaucoup d’inconvénients. Les réseaux sociaux ne doivent être pour le journaliste, qu’une source d’information, il doit ensuite vérifier l’information parce qu’il y a beaucoup de fake news », a-t-il alerté.
Ibrahima Sory Traoré, administrateur général de Guinee7.com et directeur général de Ndimba Radio, a lui expliqué que « les réseaux sociaux sont importants parce que ça nous permet de nous divertir, ça nous permet d’avoir des informations de manière instantanée. Cependant ils ont des inconvénients, parce que par ici, peut passer des messages de haine, de la désinformation. La première chose à faire quand vous voyez une information sur les réseaux sociaux, c’est de douter d’elle. Quelle que soit l’information que vous avez sur les réseaux sociaux il faut douter d’elle à première vue, surtout si vous ne connaissez pas la source ».
Par ailleurs, il a estimé qu’on ne doit pas empêcher les journalistes d’exercer leur métier parce que « vous ne pouvez pas parler de démocratie sans la presse et vous ne pouvez pas parler de presse sans journaliste, c’est les journalistes qui font la presse. Je crois qu’il faut laisser les journalistes faire leur travail et convenablement. Maintenant, s’ils ont failli parce que c’est un métier qu’ils sont en train d’exercer, il y a une méthode, il y a une voie légale à suivre pour les amener à être corrects ; mais ce n’est pas l’empêcher de faire leur travail ».
Il faut préciser que cette conférence s’est tenue à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes célébrée le 2 novembre de chaque année, depuis 10 ans maintenant.