Une violente tempête accompagnée de fortes pluies, de rafales de vent et de coups de tonnerre s’est abattue sur la sous-préfecture de Bissikrima, dans la préfecture de Dabola (Haute Guinée), dans l’après-midi du mardi 24 juin 2025. Le bilan est tragique : trois femmes ont perdu la vie, foudroyées en pleine journée, tandis qu’au moins 11 personnes ont été blessées.
Le drame est survenu un jour de marché, un moment habituellement très fréquenté. Selon les témoignages recueillis par le site rtgguinee.info, Moussa Fofana, frère cadet de l’une des victimes, Matta Fofana: « il a commencé à pleuvoir vers 11 heures et cela a duré jusqu’à 17 heures. C’est vers 14 heures que la foudre est tombée sur ma grande sœur. Elle était avec deux autres femmes. Toutes les trois sont mortes sur le coup ».
Il avance également une hypothèse partagée par de nombreux habitants de la région : l’utilisation de téléphones portables pendant les orages pourrait être un facteur aggravant.
« Chez nous, on dit qu’il ne faut pas garder un téléphone allumé quand il pleut. Ma sœur et les deux autres femmes avaient toutes leur téléphone sur elles. C’est sûrement ce qui a attiré la foudre », estime-t-il.
Ce n’est malheureusement pas un cas isolé. Moussa Fofana rappelle que les pertes humaines liées à la foudre sont récurrentes dans la zone, particulièrement en saison des pluies. Il lance un appel à l’endroit des autorités.
« Chaque année, nous perdons des membres de nos familles à cause de la foudre. Le Président a déjà beaucoup fait pour Bissikrima, mais nous avons besoin de plus d’aide pour faire face à ce phénomène naturel », a-t-il plaidé.
Alors que la saison des pluies ne fait que commencer en Guinée, ce nouveau drame met en lumière la vulnérabilité des zones rurales face aux aléas climatiques, ainsi que la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation et d’équipement contre les risques liés à la foudre.
