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Convention collective des journalistes : l’Etat décide de mettre la pression sur les patrons de presse 

A date, les journalistes guinéens ne disposent pas d’une convention collective. Face à cet état de fait, le ministre du Travail et de la fonction publique décide de mettre la pression sur les patrons de presse afin que cette convention puisse être signée.

“Nous nous allons bientôt engager la convention collective dans le domaine des médias. Il faut que les patrons de presse arrêtent le traitement précaire envers leurs personnels. Nous voulons dans la convention collective fixer un salaire minimum. Ça c’est à votre avantage. Personne ne va persécuter les journalistes ou leur interdire d’exercer leur métier s’ils restent dans la déontologie. Ça c’est valable dans tous les pays du monde. Les États-Unis sont considérés comme étant le plus grand modèle démocratique du monde. Les journalistes ne sont pas autorisés à dire ce qu’ils veulent. C’est régi par des règles. Il y a des cahiers de charges. Il y a des médias qui sanctionnent leurs journalistes quand ils s’éloignent de la ligne de conduite déontologique”, a déclaré Faya François Bourouno, ministre du travail et de la fonction publique sur africaguinee.com.

“La convention collective du secteur des médias est une priorité. D’ici quelques mois, nous allons la faire signer par les patrons de médias. On va leur exiger la prise en compte des normes du travail décentes en faveur de tous les journalistes. Vous ne méritez pas parfois le traitement que vous avez. Vous travaillez nuit et jour, vous n’avez pas d’agenda. On doit vous traiter comme un travailleur normal qui doit bénéficier d’un bon salaire, une bonne protection sociale. C’est ce que nous souhaitons”, a renchérit François Bourouno en séjour à N’zérékoré.

“Aujourd’hui ne pensez pas que ce qui se dit sur toutes les ondes, c’est de la réalité. Le gouvernement ne veut pas museler la presse. Vous êtes nos amis et nos partenaires, nous devons travailler ensemble. Mais ce qu’on vous demande c’est de rester professionnels. C’est bien pour vous, c’est bien pour la nation. Parce qu’un journaliste, c’est comme un militaire. On souhaite qu’un militaire se comporte bien avec son arme, parce que l’arme qu’il a c’est un danger. La moindre erreur peut faire des dégâts et peut coûter des vies. La voix du journaliste, le micro que vous avez peut créer de l’instabilité, ça peut déséquilibrer la nation et ça peut vous affecter vous-même. Ce qu’on souhaite c’est que le professionnalisme puisse caractériser votre travail quotidien. Il fallait aussi qu’on parvienne à avoir une élite de la presse qui s’exprime, qui grandisse et qui prospère”, a-t-il conclu.

 

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