Conakry : la présumée voleuse de bébé au CMC de Ratoma arrêtée par la DCPJ
CMC Ratoma
La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a procédé à l’arrestation de Haby Diallo, une femme d’une quarantaine d’années, accusée d’avoir enlevé un nouveau-né au Centre Médical Communal (CMC) de Ratoma, en banlieue de Conakry. L’arrestation est le fruit d’une enquête minutieuse menée par les services de la police judiciaire, qui ont suivi plusieurs pistes avant de parvenir à localiser la suspecte.
Selon des sources proches de l’enquête, Haby Diallo se serait introduite, le 1er octobre dernier, dans une salle de l’hôpital où était hospitalisé la mère du nourrisson. Elle aurait bénéficié de la complicité présumée d’une sage-femme, dont le rôle aurait été de lui fournir un carnet rose attestant faussement de sa grossesse. Cette fausse documentation lui aurait permis de se faire passer pour une patiente enceinte afin de ne pas éveiller de soupçons.
Une fois dans la salle, la sage-femme lui aurait indiqué l’emplacement exact du bébé, facilitant ainsi son enlèvement. Après le rapt, alors que la disparition du nourrisson faisait la une dans la capitale, les deux femmes se seraient réfugiées dans le domicile de Haby Diallo, situé à Kiroti, dans la commune de Lambanyi.
L’enquête révèle également que Haby Diallo aurait prémédité son acte. Ayant fait une fausse couche au cinquième mois de sa grossesse, elle aurait continué à faire croire à son mari que la grossesse suivait son cours. Sous pression et craignant que la vérité ne soit découverte, elle aurait décidé d’enlever un bébé pour sauver les apparences.
Un examen médico-légal a confirmé qu’elle n’est pas la mère biologique de l’enfant. Malgré tout, la cérémonie de baptême du nourrisson a eu lieu peu après l’enlèvement, ajoutant une couche de complexité à l’affaire.
Grâce à un travail de terrain méticuleux, la DCPJ a pu localiser la suspecte, préparer son interpellation et l’arrêter sans incident. Actuellement, Haby Diallo, sa complice présumée et son mari sont tous les trois en garde à vue dans les locaux de la DCPJ, où l’enquête suit son cours.
Source : Allureinfo.net