Colonel Bienvenu Lamah à la barre : “j’ai les mains sur le dos juger moi en fonction des faits”
Procès des événements du 28 septembre 2009
Le procès du Colonel Bienvenue Lamah s’est ouvert ce jeudi 18 décembre 2025 au tribunal de première instance de Dixinn. L’officier de la gendarmerie nationale est poursuivi pour abus d’autorité, meurtre, assassinat, viol, coups et blessures volontaires (CBV), enlèvement, torture, entrave à l’assistance et omission de porter secours, en lien avec les événements du 28 septembre 2009.
Placé sous mandat de dépôt le lundi 21 novembre 2022, l’ancien officier a comparu devant la barre vêtu d’une tenue traditionnelle de la forêt. Dès l’entame de sa déposition, il a rejeté catégoriquement les charges portées contre lui. « Je ne reconnais pas les faits », a-t-il déclaré.
Le Colonel Bienvenu Lamah a affirmé n’avoir jamais été directeur de l’école de gendarmerie de Kaléah, contredisant ainsi certaines accusations retenues contre lui. Il estime que les charges reposent sur de fausses déclarations faites par le Commandant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, et Mamady Soumaoro.
Selon lui, lors de la première instruction du dossier du 28 septembre 2009, qui avait abouti à la condamnation du Capitaine Moussa Dadis Camara, il avait bénéficié d’un non-lieu. Il dit avoir été surpris d’être à nouveau convoqué devant le doyen des juges d’instruction.
Le prévenu soutient également que, durant l’instruction, Toumba et Mamady Soumaoro ont refusé toute confrontation, malgré les demandes insistantes de la justice.
S’adressant directement au tribunal, le Colonel Bienvenue Lamah a plaidé pour un jugement fondé uniquement sur les faits :
“Monsieur le président je suis renvoyé par devant votre tribunal, je vous demande une seule chose, je vais vous expliquer mais jugé moi en fonction des faits. Parce que dans un dossier pénal, lorsque les faits sont falsifiés comme ce que Toumba a fait, comme Mamady Soumaoro a fait, on crée des innocents, on crée des coupables, on crée des paroles, beaucoup d’inventions. Moi je vous demande humblement, j’ai les mains sur le dos juger moi en fonction des faits. En ce qui me concerne, en âme et conscience je suis très heureux que vous, vous soyez président, (…)”.
Avec guinee7.com
