Cellou Dalein prévient : « pas question de légitimer un coup d’État”

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Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG pose une condition pour participer aux prochaines échéances électorales en Guinée. L’ancien premier ministre exige des élections libres et transparentes parce que selon lui, il est prêt à participer à une “mascarade électorale”.

“On ne veut pas de mascarade électorale, on veut des élections libres et transparentes pour que le peuple, comme je l’ai dit et répété, choisisse ses dirigeants à tous les niveaux. Aujourd’hui, au début, l’objectif de la junte c’était de rester le plus longtemps possible au pouvoir et de le rendre aussi vite. C’est pourquoi ils avaient dit 39 mois, le CNT a fait une résolution pour dire que c’est 36 mois”, a prévenu Cellou Dalein Diallo.

Il rappelle : “À l’époque, ils ont mis dans le chronogramme le recensement général. Il fallait 4 ou 5 ans pour être fait. Parce que l’objectif c’était de rester aussi longtemps que possible, définir et organiser des élections et des données. Mais aujourd’hui, la stratégie a changé. Il faut que la junte reste au pouvoir en organisant une mascarade électorale le plus tôt possible et en freinant toutes les discussions. On va abandonner le RAVEC, on va abandonner le recensement général de la population et de l’habitat”.

“Bon, ils ont dit non, le RAVEC il faut ceci, il faut cela. Mais aujourd’hui, la décision a changé. Il faut vite finir la transition en légitimant Doumbouya par une mascarade électorale organisée par le MATD et les préfets dont les compétences ont été entendus aux élections désormais et bien entendu avec le soutien des présidents de délégations spéciales nommés en fonction de leur adhésion à l’idée que Mamadi c’est l’homme providentiel et qu’il faut le maintenir au pouvoir. Donc il faut que vous soyez conscients de ça”, a-t-il renchérit

Pour finir, Cellou Dalein insiste : “nous voulons être au pouvoir, certes, mais nous organisons la campagne. Si nous sommes élus dans une élection transparente, on se réjouit, on met en œuvre les réformes qu’il faut pour garantir la sécurité, la prospérité et l’exercice des droits et libertés des citoyens. Mais si on n’est pas élu, on reconnaît la victoire de l’autre. Mais on n’est pas prêts à participer à une mascarade électorale qui ne vise que légitimer entre guillemets un pouvoir qui a été pris par les armes et dont le peuple de Guinée ne peut pas”.

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