Candidats et soutiens : bonnet blanc et blanc bonnet (Par Souza Konaté)
Présidentielle 2025 en Guinée
La Cour suprême, qui exerce les attributions de la Cour constitutionnelle depuis sa dissolution dans la foulée du 5 septembre 2021, a publié la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025.
Sans surprise, rien n’a changé : la liste provisoire a été confirmée à la virgule près, et tous les recours des candidats recalés ont été rejetés en bloc.
Mais au fond, même si ces recours avaient abouti, qu’est-ce que cela aurait changé ? Dans un processus électoral verrouillé, partial et discriminatoire, les jeux sont déjà faits.
Cette élection, telle qu’elle est imposée, n’est qu’une mascarade, marquant une nouvelle page sombre du recul démocratique de notre pays.
Ceux qui ont choisi de participer à ce simulacre, en toute connaissance de cause, ont pris un pari dangereux : celui d’être du mauvais côté de l’histoire.
Leur décision restera une tache indélébile sur leur conscience politique.
Ils ne sont en rien différents de ceux qui, depuis des mois, s’évertuent à promouvoir une candidature illégitime, contraire à la morale, à la Constitution et à l’éthique publique.
Aujourd’hui, les masques sont tombés.
L’eau, jadis trouble, est devenue limpide : chacun a révélé son vrai visage, chacun a choisi son camp.
Candidats et soutiens de la candidature imposée sont logés à la même enseigne : bonnet blanc et blanc bonnet.
Ils le savent : leur choix les hantera, car le peuple a bonne mémoire.
Face à cette trahison des valeurs républicaines, l’UFDG et son Président, El Hadj Cellou Dalein Diallo, ont fait le choix du peuple.
Ils sont convaincus que celui-ci reprendra bientôt son destin en main et se libérera de toutes les chaînes de l’injustice et de l’arbitraire.
Car l’histoire universelle l’enseigne : jamais la dictature et l’oppression n’ont triomphé durablement du désir de liberté et d’émancipation des peuples.
Les Guinéens, aujourd’hui plus que jamais, savent distinguer le vrai du faux, le patriote du profiteur, l’homme d’État du courtisan.
Ils savent que l’apprenti ne peut usurper la place du maître sans se brûler les ailes et perdre toute crédibilité.
La fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf n’a plus rien de mythique : elle se joue sous nos yeux, chaque jour, dans ce théâtre du pouvoir où certains s’imaginent plus grands qu’ils ne sont.
Mais qu’ils se le tiennent pour dit : le peuple de Guinée n’est pas dupe. Il observe, il retient, et le moment venu, il jugera.
Souleymane SOUZA KONATÉ
