Mamadou Bah Baadiko, président de l’union des forces démocratiques (UFD) a fait son diagnostic du système éducatif guinéen, ce vendredi 15 septembre 2020. Selon ce leader politique 90% des enseignants guinéen n’ont pas le savoir à transmettre aux enfants.
« Nous n’avons cessé de le dire nous vivons une catastrophe monumentale, l’éducation guinéenne est dynamitée, je vous donne l’exemple sur ces milliers d’instituteurs qui ont acheté leur admission aux ENI dont certains n’ont même pas eu le brevet, c’est ça aujourd’hui le corps d’enseignant. Et ensuite le CNRD est dans sa logique de trouver à tout prix qu’il a tout fait, qu’il a résolu tous les problèmes, veut nous faire croire que aujourd’hui l’éducation est totalement redressé et que grâce au CNRD tout est rentré dans l’ordre, mais c’est pas vrai. On a une action de très longue haleine à mener pour arriver à sortir du système éducatif guinéen du désastre monumentale, mais le problème fondamental également, ce que l’éducation ne fabrique que des chômeurs et des inadaptés sociaux. Il faut rétablir l’orientation forcé à partir de la 7ème année et orienté les gens vers l’enseignement technique. Cela ne doit plus être une faculté parce que les gens ne cherchent qu’un parsemé à mettre en poche et qui ne sert à rien. On a dit également que les communautés doivent se mobiliser le gouvernement ne peut pas tout faire, la tâche est absolument immense. Il faut que le gouvernement continue avec les taches qu’il se fixe avec le ministre Guillaume Hawing qui fait quand-même des choses qui sont utiles et intéressantes, mais la pression politique on la sent, l’obligation de dire qu’il faut montrer rapidement des résultats alors que ce n’est pas possible. C’est cela le drame aujourd’hui.
Il faut que toute la communauté sache que nous vivons une catastrophe et qu’il n y a même pas de banc, 90 % du corps enseignant ne tient pas la route, il n’a pas de savoir à transmettre. Il faut donc cesser de penser que tous ces problèmes vont être résolus en un laps de temps », a-t-il Baadiko Bah.
Oumar Diaby pour woulanews.com