Guinée : le Bloc Libéral dénonce l’enlèvement d’un membre de son état-major de campagne
Bloc Libéral
Le Bloc Libéral (BL) affirme que Massa Douago Guilavogui, directeur adjoint de campagne de son candidat à l’élection présidentielle du 28 décembre, a été enlevé dans la nuit du 2 au 3 décembre 2025. L’annonce a été faite ce jeudi 4 décembre par le parti, qui évoque un acte « odieux » commis par des individus encore non identifiés.
Dans une déclaration rendue publique, le BL estime que cet enlèvement s’inscrit dans « une série d’attaques visant à intimider, réduire au silence et déstabiliser » la formation politique, ainsi que « tous ceux qui œuvrent pour la démocratie, la justice et le progrès en Guinée ».
Le parti souligne que cet acte, qu’il qualifie de « criminel », contribue à installer « un climat de terreur inacceptable » à l’approche du scrutin. Il affirme que l’enlèvement porte atteinte aux droits fondamentaux, à la sécurité des personnes et au libre exercice de l’activité politique, jugés essentiels pour la tenue d’élections « libres, transparentes et apaisées ».
Le Bloc Libéral exige la libération « immédiate et sans condition » de Massa Douago Guilavogui, ainsi que celle de toutes les personnes « arbitrairement détenues ou portées disparues » dans le pays. Le parti appelle également les autorités à diligenter une enquête « approfondie, impartiale et transparente » pour identifier les auteurs et commanditaires de l’enlèvement.
Dans sa déclaration, le BL dénonce plus largement « une stratégie de la terreur visant à étouffer les voix dissidentes, perturber la campagne électorale et instaurer un climat de peur propice à la manipulation et à la fraude ».
Le parti lance enfin un appel à la mobilisation de la communauté nationale et internationale, des organisations de défense des droits humains et des forces vives du pays contre les enlèvements et les violences politiques. Il réaffirme sa détermination à poursuivre une lutte « pacifique » pour proposer « une alternative crédible » aux électeurs et défendre « le droit du peuple guinéen à choisir librement ses dirigeants ».
