Guinée : Koné DG du Horoya justifie la fermeture de FIM FM et Espace FM
Ibrahima Koné directeur général du quotidien national Horoya.
Invité de l’Assemblée générale de Fouti-Laffidi ce dimanche 23 novembre 2025, Ibrahima Koné, directeur général du quotidien national Horoya, s’est exprimé sur la fermeture de plusieurs médias privés en Guinée, notamment FIM FM et Espace FM. Selon lui, ces stations “fonctionnaient illégalement”.
Ibrahima Koné affirme avoir lui-même été affecté par cette décision, rappelant qu’il intervenait régulièrement dans ces médias. « Je suis l’un des journalistes, l’un des hauts cadres du ministère de l’Information et de la Communication qui s’est senti privé de quelque chose. Chaque samedi matin, j’allais débattre avec de jeunes journalistes sur leurs antennes », a-t-il confié.
Alors que de nombreuses voix dénoncent une “atteinte grave à la liberté de la presse”, le DG du Horoya défend la mesure, qu’il estime conforme aux règles en vigueur. « Dans une société, il y a des normes, il y a des règles », a-t-il rappelé.
Pour étayer son argumentaire, il a comparé le fonctionnement des médias à celui d’un opérateur économique. « Quand on crée un business dans un pays, il y a des règles à respecter. Un commerçant qui veut faire de l’import-export doit disposer de documents, payer ses impôts et ses taxes. S’il ne le fait pas, l’administration peut fermer son entreprise. C’est exactement ce qui est arrivé à ces radios », a-t-il expliqué.
Ibrahima Koné a ensuite insisté sur le non-respect, selon lui, des obligations légales par les stations sanctionnées. « Au ministère de l’Information et de la Communication, nous délivrons un cahier des charges. Tout y est précisé : licences, agréments, obligations financières. Quand vous ne payez pas, l’État peut fermer les yeux, mais s’il ne le fait pas, il constatera les failles. Je le dis haut et fort : ces radios étaient illégales en République de Guinée. Que ce soit Espace ou FIM, elles ne respectaient pas leur cahier des charges », a-t-il conclu.
