Salubrité publique : le Ministère de l’Hydraulique met en demeure l’opérateur du site de la Minière
Salubrité à Conakry
Dans le cadre du suivi rapproché des opérations de salubrité publique, une mission conjointe du Ministère de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, du Gouvernorat de Conakry, de l’ANASP et des services techniques compétents s’est rendue ce mardi à la décharge de La Minière.
L’objectif de cette visite de terrain était clair : faire le point sur l’état opérationnel du site, identifier les dysfonctionnements persistants et asseoir notre conviction sur les prochaines étapes à engager pour restaurer une gestion fluide, efficace et responsable des déchets de la capitale.
Constat : des efforts notables mais des insuffisances structurelles persistantes.
Depuis plusieurs semaines, les communes, sous l’autorité du Gouvernorat, mènent un travail intense pour améliorer la salubrité publique et renforcer la collecte de proximité.
Cependant, malgré ces efforts louables, la chaîne de transfert et de dépôt des déchets à la Minière connaît encore d’importants goulots d’étranglement.
L’opérateur en charge du site peine à assurer la rotation optimale des camions et à maintenir le rythme d’évacuation nécessaire, provoquant des files d’attente anormales au niveau des Zones de Tri et de Transit (ZTT) et ralentissant les opérations des PME contractuelles sur le terrain.
Ce dysfonctionnement compromet l’efficacité globale du dispositif, alors que plus de 1 400 à 1 800 tonnes d’ordures sont quotidiennement acheminées vers ce site stratégique.
Responsabilisation et mise en demeure de l’opérateur
Face à ces constats, le Ministère a mis en demeure l’opérateur de se conformer strictement et sans délai aux obligations contractuelles qui encadrent son activité.
L’objectif est d’assurer, dans les plus brefs délais, une rotation continue et harmonisée des véhicules de transfert, condition essentielle à la fluidité du système et à la performance des PME locales.
Il est attendu de tous les partenaires qu’ils traduisent leur engagement en résultats mesurables sur le terrain.
Vers une refondation du dispositif de gestion des déchets.
Au-delà de l’urgence opérationnelle, cette visite a permis d’esquisser une vision structurante à court, moyen et long termes :
À court terme, la priorité est d’optimiser la coordination entre les communes, les PME et les opérateurs techniques, tout en assurant une supervision rigoureuse du trafic et des volumes au niveau des ZTT et du site final.
À moyen terme, il s’agira de réviser le modèle contractuel et logistique, de renforcer les capacités techniques des PME locales et d’instaurer un système de suivi numérique des flux d’ordures.
À long terme, l’ambition du département est de transformer la chaîne de gestion des déchets en véritable filière économique, intégrant tri sélectif, valorisation énergétique et création d’emplois verts.
Appel à la responsabilité collective
La propreté urbaine n’est pas qu’une affaire de moyens : c’est avant tout une question de conscience collective et de responsabilité partagée.
Nous travaillons pour la mise en place de la brigade de la salubrité, cependant il faut que toute la chaîne fonctionne correctement au risque de créer d’avantage de problèmes.
Aucune réforme, aussi ambitieuse soit-elle, ne pourra réussir sans l’engagement de chaque acteur institutions, opérateurs, collectivités et citoyens. L’insalubrité est la pauvreté de l’esprit avant d’être celle du lieu.
Nous sommes tous comptables de l’image que renvoie notre capitale.
Il nous appartient, ensemble, d’en faire une ville propre, digne et résolument tournée vers l’avenir.
Une séance de travail est prévue ce jeudi, consacrée à la réévaluation du contrat de l’opérateur et à la mise en œuvre des diligences nécessaires au règlement des factures demeurées impayées.
Avec le service de communication du ministère


