Dignité ou pouvoir ? Fodé Oussou règle ses comptes aux transfuges de l’UFDG 

La dignité et le pouvoir étaient au centre des débats lors de l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), tenue samedi dernier. A cette occasion, le vice-président du parti, Fodé Oussou Fofana, a vivement critiqué — sans jamais le nommer — le nouveau ministre de la Jeunesse. À travers un discours empreint de principes et de fermeté, il a dénoncé ceux qui, selon lui, sacrifient leur engagement politique pour des privilèges passagers.

« La politique, ce n’est pas de courir derrière des postes. Ce n’est pas céder aux appels du pouvoir ni vendre ses principes au plus offrant », a-t-il lancé devant un public de militants attentifs. « Il y a des mots qui nous élèvent, des mots qui nous rappellent pourquoi nous nous battons : la politique, la dignité. »

Poursuivant sur un ton solennel, Fodé Oussou Fofana a affirmé que la véritable politique repose sur l’engagement, la fidélité aux idées, et le respect du peuple. « Faire de la politique, c’est croire en une vision, défendre des idées. Cela n’a de valeur que si c’est fait avec dignité. La dignité, c’est savoir dire non, même face aux privilèges que le pouvoir peut offrir. C’est refuser de trahir ses camarades, ses électeurs, pour quelques honneurs éphémères. »

Pour le haut responsable de l’UFDG, accepter un poste ministériel en rompant avec les idéaux partagés avec ses anciens compagnons revient à effacer des années de lutte.

« Ce n’est pas une victoire, mais une défaite morale », a-t-il asséné, estimant qu’un tel acte laisse une tache indélébile sur la mémoire de ceux qui s’y livrent.

S’il affirme ne pas vouloir juger des individus, Fofana insiste néanmoins sur la nécessité de maintenir une éthique politique claire au sein de son parti. « Une démocratie solide ne se construit pas sur des manœuvres ou des calculs personnels, mais sur la fidélité, la loyauté et la cohérence, même dans la diversité. À vous, militants fidèles et courageux, vous êtes l’âme de ce parti. Vous êtes notre boussole. L’UFDG n’est pas qu’une machine électorale, c’est un mouvement d’idées, de principes et de dignité », a-t-il déclaré.

Il a également adressé un message aux anciens compagnons ayant rallié le camp du pouvoir : « Quand vous changez de camp, ne dites pas que vous avez été débauchés. Assumez votre choix. La dignité et la loyauté ne s’offrent pas à quelqu’un, elles se cultivent pour soi-même. Car demain, dans 10, 20 ou 30 ans, on parlera encore de ce que vous avez fait aujourd’hui. Et ce que vous avez semé, vous le récolterez. »

Pour Fodé Oussou Fofana, la conscience reste le seul juge impartial du parcours de chacun. Et de conclure : « On peut perdre une élection sans perdre son honneur. Mais on ne revient jamais indemne d’une trahison. »

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