L’ONU demande l’annulation de la grâce présidentielle de Moussa Dadis Camara, accusé de crimes contre l’humanité
La grâce président accordée au capitaine Moussa Dadis Camara passe mal au sein de l’organisation des nations unies (ONU). Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Seif Magango demande l’annulation de cette décision.
« La décision d’accorder une grâce présidentielle à l’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison pour le massacre d’un stade en 2009, suscite de vives inquiétudes quant au respect par les autorités intérimaires des garanties procédurales et de l’État de droit, et méconnaît le droit des victimes à un recours effectif. Cette grâce doit être annulée », a-t-il déclaré.
Selon lui, « cette grâce porte atteinte aux procédures judiciaires nationales et contrevient aux principes internationaux des droits de l’homme qui soulignent le droit des victimes à un recours effectif et l’obligation des États de protéger et de garantir les droits de l’homme et de lutter contre l’impunité ».
Il conclut en rappelant que : « Camara a été reconnu coupable l’année dernière de crimes contre l’humanité pour le meurtre par les forces de sécurité de plus de 150 personnes lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de la capitale Conakry en septembre 2009 ».