Récemment, des patrons de presse ont été reçus par le premier ministre Amadou Oury Bah. Le brouillage des ondes de radio était parmis les points à l’ordre du jour. Interrogé par nos confrères de Guinee360.com, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a réagit à cette actualité.
« Je doute très fort parce qu’il répète les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. On a toujours fait croire aux autorités que le problème de la presse peut être résolu seulement avec les patrons, ce n’est pas possible. Le groupe des patrons est une minorité. Quand on parle de la corporation, ce sont les employés, nous sommes plus nombreux qu’eux et c’est nous qui exerçons effectivement le métier. Eux, ils n’exercent pas, certains d’entre eux ne sont même pas du domaine. Il y a des hommes d’affaires, des religieux, des politiciens qui ont créé des médias. Mais pour résoudre le problème s’il faut choisir un seul camp ça ne marchera pas. Et s’il faut choisir un seul camp, il faut choisir les employés donc choisir le Syndicat. S’il ne rencontre que les patrons, nous lui garantissons qu’il n’aura pas la même lecture de la situation et qu’ il n’aura pas la bonne solution. Il va encore entretenir la crise, dans tous les cas, nous rappelons et lui et les patrons qu’aucun engagement ne pourra être signé là-bas au nom de la presse et que celui-ci engage les journalistes et les techniciens alors que leurs représentants légaux n’y ont pas pris part. Ils parlent d’un mémorandum là-bas, nous n’avons pas pris part à son élaboration, nous ne connaissons même pas son contenu, ils ne vont pas aller vendre notre métier comme ça, c’est pas possible. D’ailleurs, le nouveau Premier ministre, nous pensons qu’il fait exprès. Bernard Goumou on pouvait dire qu’il est étranger à la presse, mais Bah Oury connaît la presse dans les détails, il sait qu’il y a des composantes, s’il se permet de ne rencontrer que les patrons, nous disons qu’il est passé à côté », a déclaré Sékou Jamal Pendessa.