Le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE) a alerté, ce mardi 19 septembre 2023, sur la menace qui pèse sur la rentrée scolaire 2023-2024 prévue le 3 octobre prochain. Joint par notre rédaction, Michel Pépé Balamou appelle le gouvernement à prendre en compte les revendications des enseignants contractuels qui continuent d’exiger le paiement intégral de leurs arriérés de salaire et leur recrutement à la fonction publique.
Selon ce syndicaliste, si rien n’est fait, l’ensemble des enseignants du pays risquent de boycotter la rentrée scolaire par solidarité aux contractuels. «Il y a le principe de solidarité en matière syndicale. Nous sommes autour de la table de négociation et nous sommes à deux semaines de l’ouverture des classes. Et donc, l’un dans l’autre des cas, le gouvernement a intérêt à régler le problème des enseignants, des fonctionnaires de façon générale, mais aussi des enseignants contractuels de façon particulière et les enseignants titulaires».
Pour le secrétaire général du SNE, la situation des enseignants guinéens constituant la moitié des agents de l’Etat, mérite une attention particulière des autorités. A en croire Pépé Balamou, 18741 enseignants contractuels communaux attendent déjà d’être régularisés par le gouvernement.
«Et vous savez qu’en Guinée, dès lors que l’éducation se réveille, c’est tout le travail qui tremble. Donc d’autant plus que les enseignants constituent la moitié des agents de l’État. Vouloir ne pas répondre tout de suite aux aspirations, non seulement, des titulaires, mais aussi des contractuels c’est véritablement ouvrir la boîte de pandore et le navire de la rentrée scolaire 2023-2024 ne va pas naviguer sur un océan tranquille. Ce qui aura des répercussions sur le déroulement normal des enseignements et des apprentissages dans les 8014 écoles primaires publiques et les 746 collèges et lycées de la République de Guinée», prévient-il.
Le syndicaliste souligne par ailleurs que la manifestation de colère qui a touché plusieurs localités à l’intérieur du pays dans la journée du lundi 18 septembre, est un signal fort qui a été envoyé au gouvernement.
Michel Pépé Balamou précise que les enseignants ne sont pas prêts à reprendre le chemin de l’école avant la satisfaction des différents points de revendications des contractuels «qui tirent le diable par la queue ».
In Guinee360.com