Transition CNRD contre la Démocratie et cohésion sociale en Guinée ? : les Raisons qui poussent le FFSG à y croire
Face au fait du prince, des autorités de la transition qui ne font preuve d’aucune volonté de rassemblement des Guinéens dans leur diversité, ni d’exemplarité morale dans la gestion de la chose publique, à cette période annoncée de refondation, ce, en dépit de tous les efforts menés par ses entités membres, ses partenaires et autres (tel que la CEDEAO, le G5 et des sages/religieux), le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) se sent du jour au lendemain impuissant dans sa volonté de contribuer à une transition de droits et de lois dans la paix, sous l’impulsion du CNRD, qui semble être absorbé et pris en otage par les appétits lucratifs et politiques au grand dam de la République.
Sinon, comment comprendre, après plus d’un mois d’efforts des religieux du pays, l’inertie des autorités de la transition à réparer leurs ‘’erreurs d’apprentissage’’ appelées ‘’préalables’’ par les Forces Vives de Guinée, alors que ces dernières malgré les doutes et craintes, en respect à ces religieux et dans un soucis de ne laisser aucune opportunité de dialogue réel échapper à la recherche du consensus entre les Guinéens, ont renoncé trois (3) fois d’affilé à leur droit de manifester bien que consacré par la charte de la transition, les lois de la République et les conventions/traités.
Il faut rappeler, qu’en décembre 2021 (voir archive Présidence de la République, Primature, MATD…) la société civile avait transmis une contribution citoyenne qui balisait les chantiers de la transition de façon juste et équitable en deux (2) ans ,avec un chronogramme détaillé, dont le contenu a été approuvé dans ses grandes lignes par l’accord dit dynamique d’octobre 2022 entre le CNRD et la CEDEAO.
De même, le 02 décembre 2022 après cinq (5) autres contributions pour la recherche du consensus, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) a transmis au PM et à ses facilitatrices, ainsi qu’aux partenaires, une analyse objective de la problématique du dialogue inclusif et constructif, à l’effet d’un consensus réel sur la conduite de la Transition. Par cette analyse assortie de propositions médianes qui traitaient de tous les points inscrits à l’agenda des facilitatrices, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), sans aucune discussion avec les coalitions politiques et sociales victimes de l’apprentissage d’une part et la mauvaise foi d’autre part des autorités (instrumentalisées par les conseillers occultes) de la transition, avait traité sous forme de contribution des questions préjudicielles, appelées aujourd’hui préalables, comme suit :
- Evaluer les actions de la CRIEF et procéder à une révision de son fonctionnement pour la rendre plus objective et efficace ;
- Ne faire recours à la prison avant jugement équitable, qu’exceptionnellement, pour des cas avérés de flagrant délit ou de soupçons de fuite face à l’obligation de redevabilité ;
- En attendant un procès juste et équitable, que tous les acteurs socio-politiques détenus soient remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec le libre exercice de leurs droits civiques et politiques, y compris la libre circulation;
- Que toute personne dont la culpabilité n’est pas établie à travers un jugement équitable, même en cas de procédure en cours soit habilitée à être électeur et éligible aux élections en vue. Ainsi, même après son élection, en cas de condamnation, les sanctions, qu’elles soient pénales ou civiles lui soient applicables ;
- En cas de nécessité d’évacuation sanitaire des personnes poursuivies pour des faits présumés de détournements des biens publics et autres délits assimilés, que des garanties de retour après traitement, soient données par la personne poursuivie et ses conseils, au besoin par la structure sanitaire d’accueil.
C’est au regard de ces efforts multiples et pluridimensionnels sans succès, que le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), malgré la pauvreté grandissante des populations du jour au lendemain, les signes de corruption et d’enrichissements illicites qui se manifestent çà et là, des soupçons légitimes sur la Guinée comme une éventuelle plateforme tournante de la drogue, avec des saisies d’importantes quantités sur le sol Guinéen et dans d’autres pays en prévenance de la Guinée, s’inquiète et se pose la question sur le mobile du refus des autorités de la transition, à créer les conditions d’un dialogue franc et constructif entre les Guinéens ,pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Conakry, le 11/04/2023
La Coordination