18 mois sans salaire à CIS MÉDIAS : “On a présumé du bon foie de nos responsables” (Gréviste) 

Les employés du groupe presse CIS MÉDIAS, ont manifesté leur ras-le-bol contre leur responsable ce mercredi 20 mars à Conakry. Ils réclament 18 mois d’arriérés de salaire.  

Pierre Fatewa Diawara, journaliste et porte-parole des grévistes explique que cela a perduré parce qu’ils ont cru au bonne foi de leurs responsables. Maintenant que tel n’est pas le cas ils réclament leurs droits. 

“C’est une réalité qui dure depuis 18 mois. Ça fait 18 mois qu’on ne perçoit pas de salaire. Dans un premier temps, c’est parti d’une crise que tout le monde connaît. Mais la crise s’est amorcée. Ce qui fait qu’aujourd’hui qu’on a décidé de prendre notre responsabilité et de réclamer nos droits. On a présumé du bon foie de nos responsables. Parce que plusieurs fois, on a eu des rencontres au cours desquelles, ils nous ont promis de régulariser nos situations. Donc, il y a eu une première rencontre où il y a eu des promesses et des dates qui n’ont pas été tenues et derrière, il n’y a pas eu d’explication. Deuxième rencontre, il y a pas eu d’engagement tenus ni d’explications pour nous dire pourquoi on n’a pas été payé. (…) 

Ce qui nous a fait sortir de notre tranquillité, c’est qu’à l’orée du Ramadan, il nous a été promis qu’on sera payé. Mais n’y a rien eu et n’y a pas eu d’explication. On s’est rendu compte qu’ils sont en train de nous infantiliser. On s’est dit que c’est un ras-le-bol, on en a marre. On a perdu nos dignité à la maison face à nos responsabilités. C’est pourquoi nous avons écrit une correspondance adressée à la direction générale de SAM GBM pour leur dire que nous personnels de CIS Médias nous réclamons nos salaires. La date butoire  c’était hier mardi qu’on avait donné comme dernier délai. On a dit que si rien n’est fait à partir d’aujourd’hui mercredi, justement qu’on rentrerait en grève. D’où la manifestation de ce matin”, a-t-il expliqué.