Soutien à Mamadi Doumbouya : le CERAG-UFDG justifie son choix et critique Cellou Dalein Diallo
Le Cercle des Amis de Gaoual (CERAG-UFDG) a tenu une conférence de presse ce lundi 14 avril 2025 à Conakry pour clarifier sa position politique, en particulier son soutien affiché au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Un positionnement assumé que le président du mouvement, Lamarana Petty Diallo, justifie par la nécessité d’« aller de l’avant », tout en adressant de vives critiques à l’endroit de l’ancien Premier ministre et leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo.
Pour le CERAG-UFDG, la page de Cellou Dalein est tournée. « Nous ne voyons pas en quoi notre soutien au général Doumbouya ferait du mal. Nous préférons travailler avec quelqu’un qui veut faire avancer la Guinée, plutôt qu’avec quelqu’un qui, à lui seul, a rempli le cimetière de Bambeto », a-t-il lancé, en référence aux violences politiques qui ont endeuillé le pays ces dernières années.
Petty Diallo accuse en effet le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée d’avoir signé des accords pour son rapprochement avec l’ancien régime. « Le président de l’UFDG a signé des accords avec l’ancien président de la République. Nous, nous voulons aller de l’avant. Nous ne sommes pas réducteurs, mais nous ne nous opposons pas pour le simple fait de nous opposer », a-t-il insisté.
Sur la question du congrès à venir de l’UFDG, le président du CERAG-UFDG est catégorique : pas question que Cellou Dalein soit candidat. Selon lui, l’ancien chef de file de l’opposition a échoué à plusieurs reprises et ne devrait plus incarner l’avenir du parti. « Monsieur Dalein a été candidat combien de fois ? Trois fois. Combien de fois a-t-il gagné les élections ? Zéro fois. Où était-il ? Donc, présent. Maintenant qu’il est absent, qu’on nous explique par quelle magie un absent va gagner une élection qu’il n’a jamais pu remporter sur le terrain », a ironisé Lamarana Petty Diallo.
Il appelle donc à la tenue du congrès statutaire du parti, estimant que c’est cette instance qui doit désormais définir les règles du jeu et désigner un nouveau candidat. « Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Le Congrès est statutaire, il va définir ce qu’il se passe après », a-t-il conclu.