Prétendu cas d’Ebola en Côte d’Ivoire/ les autorités guinéennes jouent au panafricaniste

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Alors que le « cas d’Ebola » tant redouté par la Côte d’Ivoire a été démentis par un nouvel examen fait à Lyon, les autorités guinéennes suite à un communiqué d’information du gouvernement ivoirien, ont calmé le jeu.

Cette réponse a été donnée ce mercredi par le directeur général de l’agence nationale de la sécurité sanitaire, Dr Sakoba Keita, lors d’un conférence qu’il a animé à Conakry en présence du représentant de l’OMS en Guinée, Pr Georges Alfred Kizerbo.

Dr Sakoba Keita
Dr Sakoba Keita

De prime abord, Dr Sakoba Keita a énuméré les raisons pour lesquelles la Guinée a douté du premier diagnostic. « A notre fort étonnement, la fille a évolué très rapidement, mais aussi elle s’est rétabli très vite. Et voyant notre expérience avec 3544 cas d’Ebola lors de la première épidémie, avec 2500 et quelques décès…. on s’est dit que cette évolution est inhabituel. Donc c’est envolant connaitre mieux sur le cas que la Guinée aussi a émis son étonnement, pour dire que c’est un cas atypique qui mérite d’être approfondi, pour manifester la vérité scientifique. C’est dans ce exercices que le ministre de la santé a adressé une lettre au représentant de l’OMS pour solliciter une reconfirmation dans un laboratoire tiers. Ce qui a été fait  » a-t-il expliqué.

Avant de mettre en évidence le fait que Labé, « n’a jamais enregistré de cas d’Ebola. Et il n’y a pas eu de cas parmi les contacts ni à Labé, ni parmi ceux qui lui ont accompagné et ceux qui l’ont reçu. Et en plus, quand on nous a donné le résultat du labo-première, nous on doutait déjà de cela. Du coup on a envoyé ça au laboratoire de Lyon (France) dont la Guinée à confiance et la Côte d’Ivoire aussi et le résultat est tombé ».

Face à ce démenti, le directeur de l’ANSS a demandé aux uns et autres, surtout à la presse, « de mettre la balle à terre. L’erreur est humaine… et la maladie qui crée beaucoup plus d’émotion au niveau mondial aujourd’hui, c’est Ebola. Parce que son taux de mortalité est très élevé, cela fait peur à la Côte d’Ivoire surtout que le pays n’a jamais vécu cette maladie. Nous, nous comprenons les autorités de la Côte d’Ivoire. Nous pensons que ce n’est pas le moment de dire qui a gagné ou qui a perdu. Ce n’est pas un match de football. En matière de santé, il n’y a pas de match, on se complète et on apprend ensemble ».

Pr Georges Alfred Kizerbo
Pr Georges Alfred Kizerbo

Quant à lui, le Pr. George Alfred Kizerbo, représentant pays de l’OMS a apprécié la démarche des deux pays dans le déroulé de cette affaire. « La demande faite par la Guinée est tout à fait en ligne avec le règlement sanitaire internationale. Il est demandé à un pays qui fait une déclaration de s’assurer que les centre d’excellence dans le domaine en particulier les maladies à virus hémorragique, sont saisis pour une triangulation et une confirmation définitive… Les autorités ivoiriennes, ce qu’elle ont fait hier est aussi en ligne avec les règlements sanitaires. Quand on peut décaler un cas, on peut aussi déclaré un non-cas » a-t-il affirmé.

woulanews.com 

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