Manque de liquidité en Guinée : le Gouverneur de la BCRG apporte des précisions et rassure
Le Gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), Karamo Kaba, s’est exprimé ce mercredi sur la situation de tension observée dans les banques primaires, souvent interprétée par le public comme une crise de liquidité.
Dès l’entame, le Gouverneur a tenu à clarifier les choses : « Nous n’avons pas de crise de liquidité en Guinée. Nous avons une crise de billets », a-t-il affirmé, balayant ainsi les inquiétudes liées à un éventuel dysfonctionnement systémique du secteur bancaire.
Selon lui, cette situation affecte essentiellement les opérations en espèces. « Quelqu’un qui est bancarisé, quelqu’un qui opère dans tout ce qui est dématérialisé, il n’a pas de problème », a-t-il précisé, soulignant que le système de paiement électronique continue de fonctionner normalement.
La rareté actuelle des billets de banque s’expliquerait par des retards dans les livraisons de nouveaux billets, une problématique à laquelle la BCRG dit avoir rapidement réagi. « Grâce au travail de monsieur le Premier vice-gouverneur, nous avons vu les fabricants de billets et donc ils vont accélérer les livraisons », a déclaré Karamo Kaba.
Des livraisons de nouveaux billets attendues dès août
Le calendrier de livraison s’annonce progressif mais soutenu : « Très rapidement, nous allons voir, au mois d’août, 500 milliards [de GNF] qui vont venir. Nous allons voir, au mois de septembre, plus de 1500 milliards. Au mois d’octobre, on s’attend à avoir à peu près 600 ou 700 milliards », a détaillé le Gouverneur, soulignant que la Banque centrale est à pied d’œuvre pour obtenir ces livraisons dans les meilleurs délais.
Conscient du climat de préoccupation que cette pénurie de billets peut engendrer dans l’opinion publique, Karamo Kaba a tenu à rassurer les citoyens : « Nous allons passer cette étape. C’est un moment un peu compliqué. Nous sommes en train de prendre des dispositions, mais tout le monde sera payé. […] Ce n’est pas qu’il n’y a pas de problème, c’est un peu compliqué », a-t-il insisté.
