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Kankan : « j’ai trois enfants mais je n’ai jamais eu de relations intimes avec mon mari » victime de mariage forcé

Cette histoire n’est nullement pas de la fiction mais le vécu de dame Kk la trentaine qui réside dans la commune urbaine de Kankan. Mariée à un richissime qui possède plusieurs boutiques, cette jeune femme n’a jamais eu de relations intimes avec son époux. Ayant trois enfants qui portent le nom de son mari, Dame KK fait sa confidence à actualitefeminine.com.

Victime de mariage forcé, dame Kk ne désirait pas la compagnie de son riche mari. La jeune femme a été confrontée à une réalité cruelle lorsqu’elle a découvert que son mari souffrait d’une impuissance sexuelle, rendant impossible tout rapport intime entre eux.

« Mon mariage a eu lieu à l’âge de 17 ans, mais c’est mon père qui m’a donné en mariage à un homme que je n’ai jamais aimé. D’ailleurs, il est plus âgé que moi et riche. En ce moment même, mon père est dans l’une de ses boutiques au centre-ville. Après mon mariage, j’ai dû fuir pour partir à Bamako, au Mali. Entre-temps, toute ma famille s’est dressée contre moi. De négociation en négociation, je suis revenue dans la famille, mais les problèmes ont commencé à émerger. Je n’avais pas le droit d’avoir un téléphone. C’est dans cette période que j’ai eu mon premier enfant, mais vous imaginez, ce n’était pas avec mon mari, qui apparemment avait des problèmes. J’ai demandé à partir, mais la famille et mes coépouses m’ont supplié de rester, car l’homme avait déjà deux femmes en plus de moi, soit trois au total. C’est dans ce contexte que je suis tombée amoureuse d’un homme travaillant dans les médias. Je voulais vraiment partir pour être avec lui, mais les problèmes ont commencé. J’ai dû fuir à l’époque pour aller à Conakry. Le jeune homme en question a été confronté à toutes sortes de problèmes. Mon mari, un militaire, et mon père se sont même rendus à la radio où le jeune homme travaillait, alors qu’il était encore étudiant, pour lui demander de s’engager à ne plus me voir, ce qu’il a fait sous la pression de son responsable des médias » narre-t-elle.

Confrontée à la pression sociale, les attentes de sa famille et de ses coépouses, Dame Kk a dû trouver une solution pour donner naissance à des enfants. Dans un acte désespéré, elle a accepté de concevoir des enfants avec le frère cadet de son mari, mais uniquement avec le consentement de son époux.

« Après des années, je suis revenue, mais cette fois-ci, j’ai imposé mes principes et j’ai continué dans la couture. Aujourd’hui, j’ai trois enfants, mais ce qui est difficile à croire, c’est que je n’ai jamais eu de relations sexuelles avec mon mari. C’est difficile à croire, mais c’est la vérité. C’est avec un autre membre de sa famille que j’ai des relations. Malgré cela, mon mari est riche et possède des biens immobiliers partout dans la ville. Mais vraiment, il faut que je vous explique ce qui se passe, afin d’éviter que d’autres ne deviennent victimes de cette situation. Pour moi, c’est déjà fait et j’avance en âge. Je continue la couture et je demande aux parents de ne jamais forcer leurs filles à se marier avec un homme qu’elles ne désirent pas, sinon cela détruira leur vie petit à petit » dit-elle.

Malgré sa souffrance intérieure, Dame Kk a dû continuer à prendre son mal en patience, soutenue par sa famille et les autres épouses de son mari. Cependant, son histoire, bien que triste, soulève également des questions sur les droits des femmes et les mariages forcés, une pratique malheureusement encore présente dans certaines régions de la Guinée.

In actualitefeminine.com

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