Journalistes piégés à la maison de la presse : le désarroi d’un reporter à la recherche de l’information
Suite au mot d’ordre de manifestation lancé par le syndicat des professionnels de la presse, plusieurs journalistes ont été arrêtés et près de trente autres assiégés à la maison de la presse depuis plus six heures. Selon le confrère joint par notre rédaction c’est contre toute attente que des agents de la gendarmerie sont tombés sur eux alors qu’ils étaient à la recherche de l’information.
Pour Kouné Diallo, même si le moral est encore un peu haut, tous sont désemparés et inquiet de leur sort suite à ces actes « inhumains et irresponsables qu’eux(journalistes) viennent de vivre de la part de ces services de sécurité « .

« C’était dans les environs de 11 heures. Nous attendions paisiblement une déclaration du SPPG. On nous a informé que des pick-up faisaient la ronde dans les parages. On était pas surpris parceque depuis le matin il y’avais des services de renseignement de sécurité qui étaient en civile à moto et faisaient la ronde. Ça nous ébranlais point, c’est entre temps deux confrères Foulamory et Djiwo se sont écartés pour aller chercher à manger. Et on nous appelé pour nous informer de leur interpellation. C’est là la vague d’arrestation a commencé. Aussi, deux autres personnes qui sont de Kabac sont sortis sur leur motos et nous autres sommes restés à l’intérieur de la maison de la presse. Nous avons décidé de fermer la porte mais les agents sont venus la forcer. Ils sont venus avec des confrères, je crois Minka pour frapper à la porte. Nous l’avons ouvert et quand nous les avons aperçu, on a rapidement refermé et depuis lors nous sommes à l’intérieur de la maison de la presse. Au début nous avions compté cinq pick-up de la gendarmerie et là, on nous fait savoir qu’il ne reste plus qu’un camion posté devant la rentrée principale de la maison de la presse », a relaté Kouné Diallo journalistereporter.
Bien que le moral soit un peu haut dit-il, « nous sommes tous désemparés parceque, ce que nous venons de vivre est inhumain et irresponsable de la part de ces services de sécurité. D’ailleurs vouloir forcer la porte dans le but d’interpeler les gens manu militari c’est quelque chose de vraiment désolant. Et à l’instant T, ce ne sont pas seulement des journalistes qui sont là, il y’a des acteurs de la société civile qui sont enfermés ici avec nous et on se demande jusqu’à quand et à quelle heure vont-ils quitter pour que nous puissions regagner nos domiciles respectifs. Nous avons même été filmé ici par des drones, donc avons vraiment peur pour notre sécurité « , se désole t-il.