Dans un communiqué publié ce lundi 14 juillet, les Forces Vives de Guinée (FVG) expriment leur vive préoccupation face au projet de Constitution dévoilé le 30 juin 2025. Cette coalition d’acteurs politiques, syndicaux et de la société civile regrette notamment l’absence de l’article 46 de la Charte de la transition dans le nouveau texte.
Cet article emblématique interdit au président de la transition, Mamadi Doumbouya, ainsi qu’aux membres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), de se présenter aux futures élections devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel.
Pour les FVG, cette omission n’est pas anodine. Elles y voient une manœuvre politique destinée à permettre au chef de la junte de briguer la magistrature suprême, en contradiction avec les engagements qu’il avait pris. « Ce projet de Constitution n’a d’autre finalité que de satisfaire l’ambition personnelle de Mamadi Doumbouya de se présenter à l’élection présidentielle, en violation de son serment d’officier et des promesses faites au peuple guinéen et à la communauté internationale », accusent-elles.
Les FVG exigent par conséquent le respect strict des dispositions de la Charte de la transition, en particulier les articles 46, 55 et 65, qui selon elles, interdisent toute candidature issue des autorités de transition.
Le communiqué va plus loin, dénonçant un texte « inacceptable » qui « ouvre la voie au parjure » et « prive les Guinéens de leur droit fondamental de choisir librement leur Président ». Les Forces Vives mettent en garde contre les risques d’instabilité et de tensions politiques que pourrait engendrer l’adoption de ce projet.
Enfin, elles appellent la population à « rester mobilisée » et à « s’opposer avec fermeté » à ce qu’elles qualifient de violation des principes de la transition, des droits et libertés fondamentaux, ainsi que des engagements internationaux de la Guinée.