Plus de cinq mois après son enlèvement, Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), reste en convalescence. L’activiste de la société civile guinéenne, victime de torture, avait été retrouvé grièvement blessé, laissé pour mort par ses ravisseurs.
Dans un communiqué publié le 25 juillet 2025, le FFSG livre de nouvelles précisions sur l’état de santé de son coordinateur. Les derniers examens médicaux, notamment une électroneuromyographie réalisée par un cabinet spécialisé en neurologie, ont révélé des douleurs musculaires chroniques s’étendant de la tête aux membres supérieurs, avec une intensité marquée du côté droit. Ce diagnostic a entraîné la prescription de traitements complémentaires, incluant des séances de kinésithérapie ciblées sur le cou, les membres supérieurs et les côtes.
« Ces évolutions montrent que la situation était bien plus grave qu’elle ne le paraissait au départ », indique le Forum, soulignant l’intensité des douleurs provoquées par les blessures, enflures et lésions, notamment au dos et aux dix doigts.
Le communiqué va plus loin, affirmant que les troubles neurologiques constatés aujourd’hui sont la conséquence directe des sévices subis par M. Sacko, y compris lors de périodes de perte de conscience. « Il reste incontestable que ses ravisseurs ont eu recours à des techniques de torture ciblant notamment la tête », déplore le FFSG.
Malgré la gravité des faits, aucune enquête officielle n’a été ouverte à ce jour pour identifier les auteurs de cet enlèvement. Une situation que dénonce vigoureusement le Forum. « Jusqu’à ce jour, ni la coordination des Forces Sociales, ni le collectif des avocats, encore moins la victime elle-même, n’ont été informés de l’ouverture d’une quelconque enquête par les autorités compétentes », déplorent les membres du FFSG.
Malgré tout, le Forum reste optimiste quant au rétablissement de son coordinateur. Il espère qu’à l’issue des traitements en cours et d’un bilan médical général, Abdoul Sacko pourra bientôt reprendre ses engagements en faveur des droits et de la République.